Pierre Baudis a lancé sa campagne pour les élections législatives, sous l’étiquette de la majorité présidentielle Renaissance, ce mardi 17 mai à Toulouse. Comme son grand-père Pierre puis son père Dominique avant lui, il aspire à conquérir la 1ère circonscription de Haute-Garonne les 12 et 19 juin prochains.
« Le terme de dynastie, je le récuse. Le suffrage universel ne se transmet pas », lance Pierre Baudis, candidat aux législatives dans la première circonscription de Haute-Garonne. Le fils de Dominique et petit-fils de Pierre Baudis, tous deux maires de Toulouse et députés, « salue l’engagement » des générations précédentes, mais compte bien mener sa propre barque.
Le jeune homme de 34 ans a déposé sa candidature en préfecture le 16 mai, jour de son anniversaire, avec sa suppléante Dalila Cousin. « C’était une journée riche en émotions », a confié l’ancien journaliste en conférence de presse le lendemain. Pour ses débuts en politique les 12 et 19 juin prochains, Pierre Baudis peut compter sur le soutien d’Emmanuel Macron, qui l’a investi sous l’étendard de Renaissance.
Pour définir son courant politique, Pierre Baudis cite l’ancien ministre Jean Lecanuet : « Je suis un ‘centriste révolutionnaire’. Cela peut faire rire, mais ça montre que le centrisme, ce n’est pas la mollesse. Aujourd’hui, je veux donner à Emmanuel Macron une majorité », affirme le candidat. L’investiture a été pour lui – comme pour le public – une surprise. « Le choix du Président de la République m’honore et m’oblige. C’est à ce moment que j’ai pris ma décision, en un quart de seconde. Puis, quand j’ai échangé avec lui en public, il m’a dit ces trois mots : ‘Tu la gagnes’. C’est comme un coup de pied aux fesses », explique-t-il en souriant.
Le jeune homme précise tout de même que c’est bien lui qui a postulé à la candidature. Le député La République en Marche (LREM) sortant, Pierre Cabaré, n’a pas été reconduit. Sur sa potentielle candidature dissidente, Pierre Baudis ne s’étend pas : « Sauf erreur de ma part, il n’est pas investi et n’est pas encore officiellement candidat. »
Pour sa première expérience en politique, le candidat a adhéré à LREM. « C’est la première fois que je m’encarte, même si la politique est un milieu dans lequel j’ai été biberonné. J’ai toujours eu une vision centriste de la politique », confie-t-il. Lui qui est parti étudier et travailler à Paris nie toutefois un quelconque parachutage. « Je suis Toulousain. Si je m’étais présenté à Paris, là on aurait pu me considérer comme parachuté », se défend-t-il avant de tacler son opposant de La France Insoumise sur ce sujet.
Quant à sa proximité avec le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et à un soutien éventuel… « Il m’a vu grandir, a travaillé 18 ans avec mon père, mais je n’ai pas à parler pour lui. Nous pouvons en tout cas discuter et échanger, même sur des idées divergentes », indique-t-il.
Le candidat aux législatives brigue aujourd’hui un mandat dans la 1re circonscription de Haute-Garonne, qu’il qualifie de « poumon financier » de l’agglomération avec notamment l’ouest de Toulouse et Blagnac, « frappante de diversité et de modernité ». S’il est élu, il compte faire de la présomption d’innocence son cheval de bataille, mais pas seulement. Pierre Baudis souhaite se concentrer à l’Assemblée Nationale sur le pouvoir d’achat, la santé et l’accompagnement des aînés. Si en revanche il n’est pas élu, il n’exclut ni de continuer en politique, ni de repartir dans le monde du journalisme ou de la communication. Mais une chose est sûre, il ne se présentera pas aux élections municipales à Toulouse : « Il y a des scrutins auxquels j’ai été vacciné », répète-t-il avec fermeté.
William Bernecker
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