Suite à une réunion du comité départemental du loup et des activités d’élevage, la préfète du Lot a annoncé que l’animal identifié sur le territoire est à l’origine de plus d’une soixantaine d’attaques dans le département qui ont eu lieu en 2022.
La préfète du Lot, Mireille Larrède, a réuni ce mardi 7 février le comité départemental loup et activités d’élevage. Ce dernier regroupe les organismes professionnels agricoles, des organismes cynégétiques, des associations de protection de la nature, des représentants d’espaces protégés, des élus et les services de l’État. L’objectif était de rassembler les observations confirmant la présence du loup dans le Lot ces derniers mois, et d’établir le bilan des dommages constatés sur les troupeaux ovins durant l’année 2022.
Au total, « 80 constats de dommages ont été faits dans 15 communes du département du Lot : 65 ont été expertisés (excluant pour 3 d’entre eux la responsabilité du loup) et 15 sont en cours d’expertise », dévoile la préfète. Ceci signifie que le Loup, qui est en réalité une louve d’une lignée italo-alpine identifiée en 2021 dans le Var, est mis en cause dans plus d’une soixantaine d’attaques l’année dernière. Depuis le début de l’année 2023, une dizaine de constats de dommages ont été réalisés. Ils sont également en cours d’expertise.
Cette réunion a également permis à la préfète du Lot de présenter un nouvel arrêté préfectoral qui délimite les zones d’éligibilité aux mesures d’aide à la protection des troupeaux contre la prédation du loup. Celles-ci comprennent : l’acquisition de chiens de protection des troupeaux, la mise en place de clôtures et de parcs électrifiés, l’analyse individuelle de vulnérabilité de l’élevage et l’accompagnement technique de la part des services départementaux. Les éleveurs de 50 communes (en jaune) situées dans le centre du département du Lot, de Rocamadour (Nord) à Larnagol (Sud), puis de Saint-Chamarand (Ouest) à Sonac (Est) y sont éligibles, car davantage exposés au prédateur.
Les professionnels du reste du département (en vert) peuvent eux demander une aide à l’achat d’un chien de protection et un accompagnement technique de la part du Département.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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