La préfecture du Lot a présenté son bilan de sécurité 2024, et le constat est le suivant : les violences et les cambriolages sont en hausse. Pour autant, la délinquance dans le département reste inférieure aux moyennes nationales comme l’indiquent les services de l’État. Les détails.
En ce début d’année, la préfecture du Lot a présenté le bilan de la sécurité pour l’année 2024 qui vient de s’écouler. Si la délinquance dans le département reste inférieure aux moyennes nationales et tend même à baisser dans certaines zones comme à Cahors et dans l’Ouest du territoire, certaines tendances inquiètent les autorités. En effet, selon les premiers éléments, les violences aux personnes sont en hausse, notamment les violences intrafamiliales, tandis que les cambriolages connaissent une recrudescence.
Selon les chiffres du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), la délinquance dans le Lot présente une certaine stabilité. Toutefois, certaines formes de violences connaissent une progression notable. Les atteintes aux personnes augmentent effectivement de 8%, une tendance marquée par la hausse des violences intrafamiliales (+10%), qui représentent 60% des cas de violences recensés. « Une part importante de ces actes est liée à la consommation et au trafic de drogues, conduisant parfois à des violences extrêmement dures contre les personnes », souligne la préfecture.
Concernant les atteintes aux biens, si les vols de véhicules sont en baisse de 25%, les cambriolages connaissent une plus forte progression, avec une augmentation de 31%, soit 130 faits supplémentaires enregistrés en 2024 par rapport à 2023. Ces cambriolages concernent principalement les résidences principales. Toutefois, le niveau global reste inférieur à celui des années 2010.
Face à ces évolutions, les autorités renforcent les actions de prévention et de répression. Des conseils de sécurité et de prévention de la délinquance ont été réactivés à Cahors et Figeac pour définir des stratégies concrètes. Une convention de coopération entre la police nationale et municipale a également été signée à Cahors et sera bientôt étendue à Figeac.
Ensuite, la préfecture pointe la progression de la consommation de drogues, notamment de cocaïne. En 2024, les mises en cause pour usage de stupéfiants ont augmenté de 6%, et de 8% pour le trafic. En réponse, les forces de l’ordre ont démantelé deux fois plus de réseaux de trafics et de points de deal (16 au total), saisissant 68 kilogrammes de drogues, soit le double par rapport à 2023. Parmi les opérations marquantes, la gendarmerie a mis fin à un important trafic sur l’A20, tandis que la police a mené une action d’envergure dans plusieurs quartiers de Cahors.
La préfecture met aussi l’accent sur la prévention, avec des actions comme le programme « Zéro Addictions » mené dans le milieu sportif et des interventions renforcées dans les établissements scolaires. En 2024, huit patrouilles cynophiles ont été déployées dans les écoles pour sensibiliser les jeunes.
Enfin, la sécurité routière présente un bilan contrasté dans le Lot. Si le nombre d’accidents a diminué de 26% et le nombre de blessés de 25%, le nombre de décès sur les routes a, lui, augmenté de 30%, avec 17 morts en 2024 contre 13 en 2023. Les principales causes de suspension de permis restent la consommation de stupéfiants (210 suspensions), la conduite en état d’ivresse (191) et les excès de vitesse (191).
Pour 2025, les autorités comptent intensifier les actions de prévention et de contrôle afin de freiner ces tendances. La préfecture du présentera un plan d’action pour restaurer la sécurité du quotidien en février pour renforcer la sécurité des habitants du Lot.
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