La Ville de Cahors annonce que les matches de l’équipe de France à la Coupe du monde au Qatar ne seront pas diffusés sur des écrans géants.
Le boycott prend de l’ampleur. « La Ville de Cahors s’associe à l’initiative de nombreuses autres communes et ne retransmettra pas sur écran géant la Coupe du monde de football au Qatar », annonce la municipalité du chef-lieu du Lot dans un communiqué publié mardi 4 octobre.
« Qu’il s’agisse de respect des droits humains, des femmes, des travailleurs et des minorités, ou encore de l’environnement, rien ne permet à la Ville de Cahors de partager le choix d’une compétition dans ce pays », indique le communiqué.
« Ce non-sens écologique et éthique ne saurait être cautionné tant il est vrai que les conditions de mobilisation des travailleurs, notamment immigrés, pour la construction des infrastructures nécessaires à la compétition, ou la climatisation des stades à ciel ouvert, créent une juste et légitime indignation », conclue la Mairie de Cahors.
Comme Cahors, une dizaine de municipalités ont décidé qu’elles ne proposeront pas d’écran géant durant le mondial pour des raisons éthiques ou écologiques. Parmi elles, Toulouse, Rodez, Paris, Marseille, Bordeaux, ou encore Nancy et Clermont-Ferrand.
« Organiser en extérieur des retransmissions de matchs pour cette édition programmée au début de l’hiver (avec un décalage horaire) et pendant la préparation des fêtes de fin d’année, nous paraît depuis toujours d’un très faible intérêt pour le public, et donc peu opportun », explique le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR). L’édile avance également des raisons de coût et le contexte de l’organisation de l’événement.
« Pour nous, il n’a pas été question d’installer des zones de diffusion des matchs pour plusieurs raisons : la première, ce sont les conditions de l’organisation de cette Coupe du monde, tant sur l’aspect environnemental que social ; la seconde, c’est la temporalité, le fait que ça ait lieu au mois de décembre », a indiqué lundi à l’AFP l’adjoint chargé du sport à Paris, Pierre Rabadan.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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