L’Union européenne a annoncé qu’elle financerait le projet de la LGV dans le Sud-Ouest de la France, qui doit relier Bordeaux, Toulouse et Dax. Un soutien salué par les partenaires du projet, qui attendent désormais un signal de l’État.
L’Union européenne a confirmé jeudi son intention d’accompagner financièrement le Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), qui prévoit la construction d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax, a annoncé la préfecture d’Occitanie dans un communiqué jeudi 22 juin.
Le GPSO est un projet stratégique pour le développement du Sud-Ouest, qui vise à relier ces villes et à désenclaver cette région. Il s’inscrit dans la relance du rail en Europe face à l’urgence climatique.
Le GPSO a obtenu 59,7 millions d’euros dans le cadre de l’appel à projets 2022 du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE), qui finance les projets d’infrastructure de mobilité en Europe. Cette somme se répartit entre 32,5 millions d’euros pour les études de la ligne nouvelle et 27,2 millions d’euros pour la première étape des travaux des Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB).
Ces financements s’ajoutent à ceux obtenus lors des appels à projet précédents, soit 11,1 millions d’euros pour les Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT), 9 millions d’euros pour les AFSB et 19,1 millions d’euros pour la ligne nouvelle, portant ainsi le total à près de 100 millions d’euros.
« Cela confirme l’importance et la dimension européenne de ce grand projet qui poursuit, en outre, l’objectif d’augmenter les capacités disponibles pour les transports du quotidien. GPSO offre ainsi des bénéfices essentiels en termes de sécurité et de transition écologique grâce à un report modal important en provenance du transport routier et du transport aérien », déclare Pierre-André Durand, préfet coordonnateur du GPSO.
Le projet est également soutenu par les collectivités locales concernées, qui attendent avec impatience sa concrétisation.
« Depuis la fin des années 30, le réseau ferroviaire français a été divisé par 2,3 quand, dans le même temps, la population a gagné 26 millions d’habitants supplémentaires. GPSO s’inscrit dans la relance du rail que j’appelle de mes vœux au niveau européen face à l’urgence climatique », souligne Carole Delga (PS), présidente de la Société du GPSO et de la Région Occitanie.
« Après le soutien apporté pour les aménagements ferroviaires au sud de Toulouse (AFNT), l’Europe confirme l’intérêt qu’elle porte à notre grand projet de nouvelle LGV Sud-Ouest qui reliera Toulouse à Bordeaux et Dax. Cette contribution garantit, en outre, la bonne tenue du calendrier du projet », se réjouit Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole.
Pour sa part, Sébastien Vincini (PS), le président du Département de la Haute-Garonne, note que « face à l’urgence climatique, nous devons concentrer nos efforts vers des solutions de mobilité durable. Le GPSO permettra également de réaliser les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse nécessaires au développement du RER métropolitain. À présent que l’Europe a confirmé sa confiance dans cette infrastructure, nous attendons de la part de l’État le même signal, pour sécuriser le plan de financement et le calendrier de ce projet attendu depuis plus de 30 ans. »
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