À la demande de Bernard Carayon, maire de Lavaur dans le Tarn, le conseil municipal a voté l’interdiction de l’usage de l’écriture inclusive dans les écrits officiels de la ville.
Alors que l’utilisation de l’écriture inclusive provoque de nombreux débats dans la sphère politique française, le maire de Lavaur Bernard Carayon, vient, lui, de trancher dans sa ville. À sa demande, lors du conseil municipal du 30 novembre dernier les élus ont procédé à un vote pour proscrire l’écriture inclusive dans les écrits officiels de la municipalité. Proposition acceptée.
« Cet usage loufoque, importé des Etats-Unis par la pseudo-culture “woke”, est accompagné désormais par les géants du numérique, comme Apple, qui vient d’adapter son logiciel au “point médian” », justifie-t-il. Pour rappel, cette méthode d’écriture a pour objectif de combattre les stéréotypes de genre en remaniant l’orthographe des mots, comme par exemple avec l’utilisation de ce fameux point médian : défenseur·e·s / agriculteur·rice·s. L’idée est que le masculin ne l’emporte plus sur le féminin, mais que les deux sexes soient représentés de façon égalitaire.
« Par cette décision, le maire de Lavaur veut rappeler que le genre grammatical n’a évidemment pas de sexe et que la langue française, déjà fragilisée par le développement des anglicismes et l’effondrement de la maîtrise de l’orthographe, est un bien commun pour 300 millions de francophones dans le monde et non un enjeu idéologique pour une extrême minorité d’activistes pseudo-féministes », poursuit la mairie de Lavaur.
Le 21 novembre 2017, le Premier ministre Édouard Philippe avait, lui aussi, transmis une circulaire à chaque membre du gouvernement en demandant de bannir l’écriture inclusive des textes officiels. Cette année, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s’est également opposé à l’introduction du pronom neutre “iel” dans les manuels scolaires après que celui-ci soit entré dans le dictionnaire du Petit Robert. Il avait défendu, et défend toujours, que le point médian constitue « un obstacle à la lecture et à la compréhension de l’écrit ».
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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