C’est un véritable bras de fer qui a lieu entre le gouvernement et certains maires souhaitant que les commerces dits “non-essentiels” restent ouverts. A Montauban, Brigitte Barèges s’est même engagée à payer les amendes des commerçants verbalisés.
Déterminée, la maire de Montauban, Brigitte Barèges, ne semble pas vouloir céder aux injonctions de la préfecture qui la somme de retirer l’arrêté municipal signé le 30 octobre visant à permettre aux commerçants de la ville de rester ouverts, qu’ils soient alimentaires ou non. “Les décisions prises par l’État, créent une vraie distorsion de concurrence car elles permettent aux grandes surfaces et au commerce en ligne de continuer paisiblement leurs activités au détriment des petits commerces”, lance-t-elle pour expliquer sa décision.
De son côté, la préfecture du Tarn-et-Garonne a déposé un référé devant le tribunal administratif pour faire annuler légalement cet arrêté municipal. Elle a également mandaté les agents de la police nationale pour informer les commerçants non-alimentaires de Montauban des risques encourus s’ils restaient ouverts malgré le reconfinement.
Pour rassurer ces mêmes commerçants, qui se trouvent pris entre deux feux, la maire de Montauban s’est engagée à payer les amendes dont pourraient être sanctionnés ceux qui ne baisseraient pas le rideau, comme l’exige le gouvernement. Dans un même temps, Brigitte Barèges a demandé à la police municipale de ne pas verbaliser les boutiques non-alimentaires qu’ils trouveraient ouvertes.
Pour rétablir le calme, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que “les produits qui ne sont pas de première nécessité, seront interdits à la vente dans la grande distribution”. Reste le cas du commerce en ligne… Seule une décision du tribunal administratif pourra faire en sorte que Brigitte Barèges revienne sur sa décision. D’autant que son action est imitée par d’autres édiles, comme à Lavaur où Bernard Carayon vient de signer des arrêtés municipaux pour que les commerces, salles de sport, bars et restaurants puissent rouvrir.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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