6 Mars 2025
6 Mars 2025
Un refuge pour se reconstruire. La Maison des femmes, inaugurée à Toulouse, offre aux victimes de violence un suivi personnalisé. Soutenue par des mécènes et des figures locales, elle marque une avancée essentielle.
La lutte contre les violences faites aux femmes franchit une nouvelle étape dans la Ville rose (Haute-Garonne). La Maison des femmes Toulouse Occitanie Ouest a été officiellement inaugurée sur le site du centre hospitalier de Purpan ce lundi 3 mars. Depuis son ouverture en décembre dernier, cette structure unique en Haute-Garonne propose un accompagnement global aux victimes.
« Cette structure a pour vocation de renforcer la prise en charge des femmes victimes de violences en améliorant leur parcours de soins et leur accompagnement vers une vie plus sereine », indique le CHU de Toulouse.
Parrainée par la joueuse de rugby Jennifer Cros et le chanteur Oli, la Maison des femmes fait partie du réseau national ReStart, qui regroupe 24 établissements similaires en France. Son approche repose sur une prise en charge globale : médecins, psychologues, assistantes sociales et juristes y travaillent en coordination.
Chaque femme accueillie bénéficie d’un accompagnement personnalisé. « Une femme victime de violences conjugales, de mutilation génitale féminine ou de violences sexuelles a des besoins spécifiques, impliquant des parcours dédiés et une prise en charge adaptée », donne en exemple le CHU de Toulouse. Consultations médicales, suivi psychologique, assistance juridique et accompagnement social sont proposés selon les besoins identifiés.
L’installation de cette Maison des femmes a nécessité un investissement de 943 000 euros pour réhabiliter le bâtiment et acquérir le matériel nécessaire. Son fonctionnement est assuré par l’Agence régionale de santé Occitanie et le CHU de Toulouse, avec le soutien de la préfecture et de plusieurs mécènes pour l’organisation d’activités.
Au-delà des soins, des ateliers de reconstruction sont proposés : sophrologie, art-thérapie, socioesthétique et karaté thérapeutique. « J’ai hâte de venir animer un atelier d’écriture ou de musique dans ce lieu précieux où les femmes peuvent trouver un refuge, des conseils et, surtout, l’accompagnement nécessaire pour se reconstruire », confie Oli.
« J’ai découvert la Maison des femmes grâce à ma sage-femme, engagée dans ce projet. C’est la première fois que je m’engage en tant que marraine », raconte Jennifer Cros. Avec cette nouvelle structure, Toulouse se dote d’un espace essentiel pour accompagner et soutenir les victimes. C’est un pas de plus dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
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