Ce mardi 23 mai avait lieu, à Montauban, le procès d’un policier, jugé pour avoir tiré une grenade lacrymogène sur un homme filmant la manifestation lors de l’acte 19 des Gilets jaunes. Il risque jusqu’à six mois de prison avec sursis.
Ce mardi 23 mai, un policier a comparu devant le tribunal correctionnel de Montauban pour « coups et blessures volontaires ». Il est accusé d’avoir, le 23 mars 2019, lors de l’acte 19 des Gilets jaunes à Toulouse, blessé à la tête un homme filmant la manifestation avec un tir de lance-grenades. Selon l’AFP, le procureur, qui a estimé que la qualification des faits était recevable, a requis six mois de prison avec sursis et six mois d’interdiction de port d’armes. Il justifie cette demande par un tir non règlementaire : « Le tir était rasant, à hauteur d’homme », ce qui est strictement interdit, les grenades lacrymogènes devant être tirées en cloche.
Pour maître Claire Dujardin, l’avocate de l’homme ayant été atteint par la grenade lacrymogène, et ayant perdu 30% de ses capacités auditives suite à cet événement, il s’agit bien de « violences volontaires puisqu’il s’agissait d’un tir tendu », cite l’AFP. Et d’insister : « Il est invalide à vie ! » Quant au policier incriminé, il nie être l’auteur du tir. Son avocat a basé sa défense sur le doute subsistant quant à l’identité du policier qui a lancé la grenade. Pour cela, il demande la relaxe de son client.
Le tribunal, qui doit maintenant délibérer, a annoncé un verdict pour le 11 juillet prochain. Pour rappel, en février dernier, un policier avait été condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir blessé un journaliste avec un jet de grenade lacrymogène lors d’une manifestation des Gilets jaunes.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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