Après ceux du Mas Rouge et du Zénith, le bidonville de Nina Simone vient d’être évacué à Montpellier sur ordre du préfet de l’Hérault. L’expulsion a été faite suite au constat de risques “sécuritaires”.
C’est le troisième depuis la rentrée. Ce lundi 25 octobre, le bidonville de Nina Simone, situé dans le quartier de Port Marianne à Montpellier, a été évacué sur ordre du préfet de l’Hérault Hugues Moutouh. « Cette action fait suite à l’incendie du 16 septembre dernier, incident grave qui a rappelé les risques importants en termes de sécurité que courraient ces populations », justifie le représentant de l’Etat.
Les mêmes explications avaient été données suite aux destructions des bidonvilles du Mas Rouge et du Zénith les 31 août et 8 septembre dernier. Avec cette nouvelle évacuation, les services de l’État ont donc expulsé plus de 300 personnes de leurs campements depuis le début de l’année scolaire. Une politique assumée par le préfet qui, en prenant ses fonctions au mois de juillet, avait affirmé vouloir « nettoyer la ville ».
La préfecture assure que les 59 occupants du bidonville ont été mis à l’abri dans l’ancien EHPAD “Les Violettes”, situé entre les quartiers de la Pompignane et des Aubes à Montpellier. L’établissement a d’ailleurs été réquisitionné sur décision du préfet et « aménagé pour accueillir ces populations avec des équipements de première nécessité », selon ses propos. Cette solution d’hébergement n’est que temporaire et prendra fin à l’issue de la trêve hivernale, soit le 30 avril 2022.
« L’évacuation du campement illicite s’est déroulée sans incident et avec l’accord des occupants », poursuit Hugues Moutouh. Les services de la Croix-Rouge Française et les membres de l’association AREA étaient présents tout au long de l’action pour aider les habitants. Ils « accompagneront ces personnes dans une perspective d’insertion et de relogement autonome», affirme le préfet qui s’appuie sur les associations pour trouver des solutions dans les mois qui viennent.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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