Un collectif dénonce l’implantation du futur stade Louis-Nicollin sur le site d’Ode à la Mer à Pérols, près de Montpellier. Il a lancé une pétition pour demander l’abandon du projet.
Ils disent « non » au futur stade. Le collectif “Pour une vie paisible contre le stade Louis-Nicollin” a lancé une pétition en ligne contre le projet. Pour rappel, ce futur stade de football « répond à la volonté du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) de devenir propriétaire de sa propre enceinte sportive ».
Le but pour le club : « renforcer ses fonds propres, sécuriser et diversifier ses sources de revenus ». D’une capacité de 24 000 places assises, il remplacera le stade de La Mosson devenu obsolète. La future installation devrait se situer sur le site d’Ode à la Mer à Pérols, près de Montpellier. C’est bien ce qui dérange le collectif.
« Au mépris des habitants concernés, cette implantation a été décidée soudainement sans concertation au début 2021 alors que d’autres alternatives beaucoup plus pertinentes avaient déjà été étudiées », souligne le collectif. Trois autres localisations ont effectivement été étudiées par le MHSC pour implanter son futur stade.
Le club avait ainsi envisagé de l’installer dans l’espace de la ZAC Cambacérès, mais aussi dans le quartier d’Odysseum à Montpellier ou encore à Saporta sur la commune de Lattes. Mais ces lieux ne convenaient pas. Le site d’Ode à la Mer à Pérols a donc finalement été retenu fin 2020.
« Cette implantation va entraîner une véritable asphyxie de la Zone Sud de la Métropole de Montpellier avec une congestion de la circulation, une saturation des parkings existants, une aggravation de la pollution de l’air et de la pollution sonore », dénonce le collectif. Ce projet représente « un non-sens écologique » à ses yeux.
« Il est incohérent avec les grands défis climatiques et environnementaux », souligne-t-il. Il estime également que le stade Louis-Nicollin va constituer « une nuisance de plus dans les communes de Lattes et Pérols » avec l’aéroport ou encore la station de traitement des déchets.
Le collectif demande ainsi l’abandon du projet et invite la Métropole à reprendre « les alternatives déjà étudiées ». Il constate en tout cas des « nuages noirs » au-dessus du futur stade. Le calendrier du projet a en effet été retardé « en raison du contexte économique ».
« Les hausses combinées des coûts de construction et des taux d’intérêt conduisent à une augmentation d’environ 20% du coût du projet », précise le MHSC. Il est désormais estimé entre 220 et 240 millions d’euros. Le dépôt du permis de construire et l’enquête publique consécutive sont décalés à la fin du premier trimestre 2023.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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