Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, continue de laisser planer le doute sur sa candidature aux élections municipales de 2026 à Toulouse.
« Je suis là pour vous parler de la France et de l’Occitanie ». Voilà ce que Carole Delga a répondu, lors de ses vœux à la presse, à la question : « Allez-vous vous présenter à la Mairie de Toulouse en 2026 ? ». Mais face à l’insistance des journalistes présents, la présidente de la Région Occitanie a ajouté qu’elle « réfléchit » à sa candidature. « Des sollicitations me sont faites par les citoyens et chefs d’entreprise. Beaucoup de personnes m’encouragent à me présenter aux Municipales », rapporte-t-elle.
Il faut dire que Carole Delga (PS) représenterait une candidate de taille face à Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse depuis 2014. Un sondage de La Tribune, datant d’octobre dernier, la place d’ailleurs en tête (54% d’avis favorables) des personnalités de gauche qui pourraient le battre aux prochaines élections, devant Nadia Pellefigue (39%), Antoine Maurice (39%) et François Piquemal (36%) qui a récemment annoncé sa candidature à l’union de la gauche.
De son côté, la présidente de Région continue à laisser planer le doute. Dans un entretien accordé à Midi Libre au mois de décembre dernier, elle évoquait déjà sa possible candidature, annonçant une réponse au début de l’année 2025. Mais il faudra donc encore faire preuve de patience. « J’annoncerai ma décision quand ce sera le moment », a spécifié Carole Delga avant d’ajouter : « Aujourd’hui, le moment est celui de la mobilisation pour le redressement de la France. Je suis concentrée sur cet objectif ».
D’ailleurs, Carole Delga a rencontré le Premier ministre, François Bayrou, ce jeudi. « En tant que présidente de Régions de France, je veux faire en sorte que les Régions, dont la situation financière s’est dégradée ces dernières années, puissent continuer à investir », souligne-t-elle. Pour rappel, le gouvernement demande un effort financier aux collectivités pour réduire le déficit public de 2,2 milliards d’euros en 2025. Un montant qui s’élevait à 5 milliards au départ.
« Pour autant, l’effort est principalement porté par les Régions. Nous allons donc travailler avec le gouvernement pour avoir une fiscalité supplémentaire », annonce la présidente de la Région Occitanie qui compte notamment sur le versement mobilité, une participation des entreprises d’au moins 11 salariés au financement des transports en commun. Celui-ci est recouvré par l’Urssaf qui est ensuite chargée de le reverser aux autorités organisatrices de la mobilité, c’est-à-dire les villes et agglomérations de plus de 10 000 habitants et également la Région Île-de-France. « L’idée est de le déployer pour les autres Régions. Celles-ci décideront de le mettre en œuvre ou non avec, en contrepartie, de nouveaux services de mobilité pour la population », détaille Carole Delga qui ajoute : « Nous demandons que ce soit approuvé dans la loi de finances ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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