Le Groupe National de Surveillance des Arbres et d’autres collectifs citoyens interpellent la mairie de Narbonne pour supprimer la décoration estivale.
Le 29 juillet dernier, à l’initiative du Groupe National de Surveillance des Arbres, un petit groupe d’associations et de citoyens a enlevé les rubans des arbres de la Robine, à Narbonne.
La polémique provient du choix de la mairie quant à ses décorations estivales : des arbres entourés de tissus colorés dans le centre-ville et sur le littoral de Narbonne-Plage.
Sur les réseaux sociaux, le Groupe National de Surveillance des Arbre (GNSA) du Biterrois publiait le 29 juillet dernier la vidéo d’une action : “On désenrubanne les arbres, qui sont fatigués et qui ont très chaud”, laissant apparaître “la transpiration” sur les platanes et les agraffes, et affirmant “qu’un arbre ne se décore pas”.
Dès le lendemain, une autre action a eu lieu : “Nous avons enlevé une grande partie des bandes plastifiées et imperméables sur les platanes. Nous allons envoyer un courrier, pour à nouveau, essayer d’entrer en contact avec la mairie. Si nous sommes toujours dans cette impossibilité, nous continuerons ces actions afin de libérer tous les platanes”, a indiqué un représentant du GNSA du Biterrois, venu soutenir le groupe GNSA du Narbonnais, créé par Annick Jahan et Florian Liabot.
Une pétition du collectif associatif Les Robin.e.s est en ligne sur le site change.org : “Narbonnais, protégeons nos arbres”, demandant à la mairie “le retrait immédiat des bandes plastiques qui étouffent les arbres de la ville”.
Selon les militants, cette installation est “complètement inappropriée car elle met en danger la santé des arbres : elle augmente le risque de propagation des maladies comme le chancre coloré notamment à cause des perforations dues aux agrafes ; elle gêne l’évapotranspiration, piège les chauve-souris, oiseaux et insectes qui se logent dans les trous des troncs et entrave les échanges gazeux”.
Le collectif regrette que les arbres, qui contribuent à nous protéger contre les fortes chaleurs, soient “de plus en plus fragilisés par le changement climatique qui engendre un manque d’eau et le développement des parasites” et exhorte la mairie de Narbonne à “les protéger et non les déguiser. Nous vous demandons donc d’agir et d’ordonner le retrait immédiat de ces tissus plastifiés”.
Les animations de l’été se poursuivent dans le centre de la ville, et les actions du GNSA pourraient se multiplier. Contactée par la rédaction du Journal Toulousain, la Ville de Narbonne n’a pas souhaité s’exprimer.
Laetitia Soula
Journaliste de presse écrite depuis plus de dix ans, Laëtitia Soula est rédactrice et photo-reporter. Polyvalente print et web, elle a également oeuvré comme secrétaire de rédaction et relations presse. Elle a travaillé pour divers titres de presse locale et collectivités territoriales (presse institutionnelle) à Paris, Marseille, en Bretagne, en Auvergne et dans le sud-ouest, avant de poser ses valises à Toulouse.
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