À Toulouse, la rue de Metz, dont les travaux seront bientôt achevés, illustre la stratégie de végétalisation de la municipalité avec son plan “100 000 arbres”.
La transformation de la rue de Metz, dans le centre-ville de Toulouse, sera achevée d’ici à la fin du mois de juin. Ce jeudi 17 avril, le maire Jean-Luc Moudenc, accompagné de Clément Riquet, conseiller municipal délégué aux espaces verts, et de Laurence Katzenmayer, maire de quartier, a symboliquement terminé la plantation du dernier arbre du projet d’aménagement visant à rendre cette rue plus végétale, avec davantage d’espaces pour les piétons et les cyclistes.
Au total, 36 arbres ont été plantés entre le boulevard Carnot et la rue d’Alsace-Lorraine, complétés par des arbustes. Le coût global de cette opération s’élève à 220 000 euros, incluant l’ensemble des travaux liés à la plantation.
Cette action s’inscrit dans le plan “100 000 arbres” annoncé par la Mairie de Toulouse en 2019, avec pour objectif de planter ces végétaux sur la période 2022-2030. Soixante-quinze mille ont déjà été plantés. « Nous allons terminer le mandat municipal avec l’objectif atteint à plus de 80% », se félicite le maire de Toulouse.
Les variétés sont choisies pour leur capacité à résister au stress hydrique et nécessitent peu d’eau. « Il arrive que certains ne survivent pas dans les trois premières années. Ils sont alors remplacés, mais cela reste marginal », précise Loïc Gascon, chargé de mission du plan.
La Ville met en avant les bénéfices environnementaux de ces plantations : captation du CO², baisse des températures grâce à l’évapotranspiration, lutte contre les îlots de chaleur urbains. La mesure est pensée comme une réponse aux enjeux climatiques.
Parmi les grandes opérations du plan figurent la transformation de l’île du Ramier, où plus de 12 000 arbres seront plantés d’ici fin 2025, l’aménagement d’un parc de 1 700 arbres sur la Piste des Géants ou encore la végétalisation des Argoulets avec 5 000 arbres plantés afin de créer trois micro-forêts sur 12 000 m².
Des espaces plus modestes, comme un square au bout des allées Frédéric Mistral, sont aussi aménagés. « Ces petits projets comptent beaucoup pour les habitants. Quand on installe une aire de jeux et qu’on plante quelques arbres, ils sont ravis », souligne Clément Riquet.
La collectivité cible également les enfants, avec la végétalisation des cours d’écoles. Aussi, le nombre de jardins partagés a quadruplé en dix ans, passant de sept en 2014 à 28, avec deux supplémentaires attendus d’ici fin 2025.
Tous les arbres ne sont pas plantés par la municipalité, comme le montre le partenariat signé en 2024 avec la maternité Paule-de-Viguier pour offrir un plant d’arbre à chaque naissance. Les copropriétés peuvent quant à elles bénéficier d’une aide allant jusqu’à 75 euros par arbre planté, dans la limite de dix arbres. « L’idée est de créer un effet de levier pour que le secteur privé entre dans cette dynamique », explique le maire.
Côté finances, il est difficile d’estimer le budget total du plan “100 000 arbres” selon la Mairie de Toulouse, celui-ci étant réparti entre plusieurs directions municipales. « La vision traditionnelle veut que les arbres soient gérés par les espaces verts. Là, toutes les directions doivent être mobilisées », selon Jean-Luc Moudenc. « Ça change les mentalités. »
Commentaires