La nuance Nupes n’est pas reconnue par le ministère de l’Intérieur et cela passe mal chez les candidats occitans de cette nouvelle coalition politique de gauche. Pour eux, cette décision est une manœuvre politique visant à empêcher Jean-Luc Mélenchon de devenir Premier ministre à la suite des législatives.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas encore reconnu la nuance Nupes (nouvelle union populaire écologique et sociale). Un manque de reconnaissance qui passe mal à l’approche des législatives et pousse le leader de ce mouvement, Jean-Luc Mélenchon, à menacer de saisir le Conseil d’État pour que les résultats des candidats Nupes soient comptabilisés sous cette étiquette.
Pour les élus occitans, cette décision est incompréhensible… Ou elle ne l’est que trop. François Piquemal, candidat Nupes aux législatives dans la 4e circonscription de Haute-Garonne et conseiller municipal d’opposition à la mairie de Toulouse, estime qu’il s’agit-là « d’une manœuvre politique lamentable ». Selon lui, le gouvernement craint que Jean-Luc Mélenchon ne devienne légitime au poste de Premier ministre si son mouvement dispose de la majorité parlementaire. L’élu toulousain explique que le fait de ne reconnaître les candidats que par composantes politiques et non par coalitions « faussera les résultats officiels ».
François Piquemal souligne d’ailleurs que le ministère de l’Intérieur a reconnu la nuance “Ensemble!”, qui regroupe la majorité présidentielle et ses alliés : un traitement inégal des partis politiques selon lui. L’élu considère ainsi que si cette décision est maintenue aux législatives, alors cela « piétinerait une partie du système démocratique et participerait à tromper les électeurs ».
Pour l’élu de gauche, il n’y a pas d’alternative à l’acceptation de la nuance Nupes : « Si le ministère de l’Intérieur décide de ne pas la reconnaître alors la menace de saisie du Conseil d’État évoquée par Jean-Luc Mélenchon pourrait être mise à exécution.
Corentin Bell
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires