La motion de censure contre le gouvernement déposée ce lundi 11 juillet par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) ne passe pas à l’Assemblée nationale. Avec 146 votes “pour” seulement, la mesure n’a pas été adoptée. Parmi les élus qui n’ont pas soutenue cette défiance figurent les députés Renaissance, ceux du Rassemblement national, des Républicains, du Modem, d’Horizons, de Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires… et six élus socialistes dont Joël Aviragnet et Valérie Rabault.
Ce lundi 11 juillet, en fin de journée, les députés étaient appelés à voter pour ou contre une motion de censure déposée par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Pour que celle-ci aboutisse, l’alliance de gauche lancée par Jean-Luc Mélenchon avait besoin de recueillir 289 votes. Mais avec seulement 146 “pour”, la motion a été rejetée.
Outre les députés Renaissance, ceux du Rassemblement national, des Républicains, du Modem, d’Horizons et du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires qui n’ont pas suivi, ce vote met en évidence les premières voix dissonantes de la Nupes. En effet, si les 75 députés insoumis, les 23 écologistes, et les 22 communistes se sont prononcés “pour”, six élus socialistes ne l’ont pas soutenue. Même, si ces défections ne sont pas forcément une surprise, elles témoignent d’une fragilité de l’opposition.
Parmi les six députés socialistes qui n’ont pas voté la motion de censure, figurent deux élus d’Occitanie : Valérie Rabault et Joël Aviragnet. Le premier, élu de la 8e circonscription de Haute-Garonne, n’a jamais caché ses divergences d’opinion avec la Nupes, notamment concernant des sujets comme le nucléaire, le respect des traités européens, la non-assistance à l’Ukraine, le rapport à l’Otan ou la laïcité. Il avait même hésité à arborer le logo du mouvement mené par Jean-Luc Mélenchon sur ses documents de campagne pour les législatives. Défiance ultime, il avait pris pour directrice de campagne, Carole Delga, meneuse de la dissidence socialiste en Occitanie, au grand dam du PS.
Quant à Valérie Rabault, désormais vice-présidente de l’Assemblée nationale, et députée du Tarn-et-Garonne, elle reste sur ses positions initiales en ne votant pas pour la motion de censure visant à destituer la Première ministre. D’abord parce qu’elle se doutait bien que cette manœuvre politique n’aboutirait pas. Ensuite, parce qu’elle a toujours exprimé sa désapprobation quant à l’installation d’un groupe unique de gauche à l’Assemblée nationale. Lui permettant ainsi de ne pas suivre les consignes de vote de la Nupes… Ce qu’elle fait dès ce scrutin du 11 juillet.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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