La Chambre régionale des comptes (CRC) d’Occitanie a publié son rapport sur la gestion de la féria et de la corrida à Céret. La commune a acquis les arènes en 2024, marquant un tournant dans son implication dans les festivités taurines.
La Chambre régionale des comptes (CRC) Occitanie a réalisé une série de contrôles dans le cadre d’une enquête sur le soutien public à la corrida. Six villes sont concernées : Bellegarde, Béziers, Céret, Nîmes, Saint-Gilles et Vic-Fezensac.
L’organisme a publié jeudi 27 mars ses conclusions sur la gestion de la commune de Céret (Pyrénées-Orientales) et du “Comité de féria de Céret”, qui est en fait une association. Il porte sur les exercices 2019 et suivants pour la municipalité, et 2019, 2021 à 2023 pour le comité.
Céret, commune à l’histoire taurine ancienne, ne participait jusqu’en 2024 qu’à la gestion de l’ordre public durant les festivités. « Le rôle de la commune se limitait à des pouvoirs de police. À cet égard, le fonctionnement de la commission taurine extra-municipale doit être davantage sécurisé », note la CRC.
Les arènes, bâties en 1922 et restées privées jusqu’à leur acquisition en juin 2024 pour 420 000 euros par la municipalité, doivent être rénovées. Le projet, estimé à plus de six millions d’euros, reste à finaliser, tant dans son ambition que dans son financement.
La CRC relève que la féria et la corrida attirent chaque année entre 40 000 et 60 000 visiteurs, mais « il est difficile d’évaluer l’impact économique de ces festivités ». L’organisation des corridas revient à l’Association des Aficionados Cérétans (ADAC), qui « ne perçoit pas de soutien public », et qui n’a donc pas été contrôlée.
En revanche, le “Comité de féria de Céret”, qui gère la féria annuelle, reçoit des subventions municipales de 15 000 euros en moyenne par an. « Sa gouvernance ainsi que sa gestion financière doivent se mettre en conformité avec ses statuts et la réglementation applicable », indique l’organisme de contrôle.
Jusqu’en 2024, les bodégas finançaient aussi le comité via des cotisations. Depuis, ces contributions ont été remplacées par des redevances d’occupation du domaine public, au profit de la municipalité, qui dépense plus de 150 000 euros par an dans l’organisation.
La CRC formule six recommandations, toutes « non mises en œuvre » à ce jour. Elle demande notamment à la commune d’établir un plan d’investissement pour les arènes et un compte prévisionnel d’exploitation. Elle insiste également sur la nécessité de régulariser l’occupation du local communal mis à disposition du Comité de feria par une convention.
Enfin, elle appelle le Comité à respecter ses statuts, établir des comptes conformes à ses statuts et appliquer les limites légales des paiements en espèces.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021, notamment sur les sujets en lien avec l’économie, l’aéronautique et le sport. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, TV Magazine, La Tribune et Freshr.
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