La préfecture des Pyrénées-Orientales a établi un plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien. Celui-ci fixe 10 priorités pour 2025.
« Aboutir à des résultats concrets, rapides et visibles pour nos concitoyens ». Telle est l’ambition du plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien pour 2025 de la préfecture des Pyrénées-Orientales. Dans un dossier de presse, cette dernière tient à rappeler que « l’action résolue des forces de sécurité intérieure, au cours de l’année 2024, a permis d’agir sur les faits de délinquance qui dégradent particulièrement la sécurité du quotidien » comme les violences aux personnes dans les transports en commun (-16,46%) ou les vols avec violence (-2,75%).
Pour autant, le département « se caractérise par une délinquance structurellement élevée, qui tient à une pluralité de facteurs », dont son caractère frontalier ou l’afflux de touristes lors de la saison estivale. Face à cela, la préfecture des Pyrénées-Orientales fixe 10 priorités dans son plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien.
La première : démanteler des points de deal. Et ce, via « un renforcement de la coordination entre les services et le recours à des renforts extérieurs ». Les forces de sécurité intérieure vont par ailleurs augmenter le nombre d’amendes forfaitaires délictuelles pour « punir, entre autres, les auteurs de vols de biens dont la valeur est inférieure à 300 euros, les incivilités évidentes (dont les outrages sexistes), l’insécurité routière, les occupations de communs et les ventes à la sauvette ». « Les faits liés aux trafics de stupéfiants et les incivilités feront l’objet d’un traitement particulier », indique la préfecture. La présence des forces de l’ordre sur la voie publique va également être renforcée. De plus, la préfecture veut « développer les conventionnements et la promotion des dispositifs de vigilance avec les collectivités territoriales ».
Le plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien prévoit par ailleurs la modernisation et l’extension du Comité départemental opérationnel anti-fraude (CODAF), dont les contrôles « s’empareront particulièrement des sujets d’économie souterraine, d’emploi de main d’œuvre étrangère et d’escroqueries de nouvelle génération ». D
e son côté, la Cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS) va monter en puissance. Les fermetures administratives seront aussi une priorité de ce plan. « La préfecture prononcera des mesures de fermetures plus longues. L’information sera partagée aux administrations fiscales et sociales, de manière à assécher les sources de financement de ces trafics », annonce-t-elle.
Enfin, les services de l’Etat veulent « rendre compte de l’activité des services par une communication renforcée ». Ainsi, un baromètre public de la délinquance sera lancé. Publié chaque trimestre, il mettra en avant les chiffres concernant les atteintes aux biens, celles à l’intégrité physique, les activités judiciaires, les saisies de stupéfiants et avoirs criminels et la sécurité routière.
Les forces de sécurité intérieure vont, dans le même temps, « systématiser l’envoi de statistiques de sécurité et de présence sur voie publique aux élus locaux et organiser des réunions d’information sur le terrain sur une base régulière de manière à informer les maires de l’activité des services de l’État », mais également « des réunions publiques avec la population vulnérable (personnes âgées, femmes et mineurs) au sujet des escroqueries, risques cyber, de l’utilisation saine des réseaux sociaux et des addictions ».
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