Tout juste trentenaire, Tristan Vidé, alias “Je suis Oz”, a quitté son emploi d’informaticien pour se consacrer à une passion qu’il cultive depuis son plus jeune âge : la musique. Il écrit ses textes et produit seul ses chansons. C’est le cas de son dernier titre “Ne lâche pas”, sorti il y a quelques jours.
« Allez ne lâche pas, non ne lâche pas, même si autour de toi tout s’écroule ». Un message fort, qui marque le refrain entraînant du dernier titre “Ne lâche pas” de Tristan Vidé, le rappeur toulousain plus connu sous le nom de “Je suis Oz”. Sorti le 11 mars dernier sur les plateformes de téléchargements, ce douzième morceau de l’artiste allie jazz, rap, hip-hop, électro et trouvera bientôt sa place dans un nouvel EP, dont la sortie est prévue pour le mois de juin prochain.
“Ne lâche pas” parle de malheur, de routine, de réflexion, mais aussi de courage et d’espoir. « J’ai perdu un proche récemment et c’est le message que j’aurais voulu lui faire passer à l’hôpital. Deplus, cette chanson résonne en chacun de nous. Elle parle de notre vécu à tous, au moment où nous sommes prêts à baisser les bras », ajoute Tristan Vidé.
Enfant, les parents de Tristan Vidé l’ont obligé à jouer de la musique. Puis au fil des années, cette obligation s’est transformée en passion. Au point qu’il y a quatre ans, le trentenaire a quitté son emploi d’informaticien pour se convertir en auteur, compositeur et interprète.
Il a alors appris à apprivoiser les sonorités et à manier les logiciels de montage en réalisant des stages dans des studios toulousains. « Être stagiaire à 27 ans, ça faisait beaucoup rire », sourit le rappeur. Aujourd’hui, cet artiste complet écrit ses propres textes, s’accompagne au piano, compose ses musiques par ordinateur et réalise l’ensemble de la production de ses titres. « C’est tout une cuisine », résume-t-il.
En plus de ses concerts, dont il rêvait étant petit, le rappeur se produit fréquemment sur sa chaine Youtube. Inspiré par un youtubeur néerlandais, il réalise des “Défis de chanson d’une heure”, durant lesquels il remixe des musiques connues, comme Solaar pleure de MC Solaar, Dommage de Bigflo et Oli, ou encore Bitch de Lefa. Il s’amuse à y ajouter différents instruments et des effets sonores, tout en gardant le même rythme et le même texte que les chansons originales. Le rendu est surprenant.
Pour produire ses musiques, Je suis Oz s’inspire au quotidien des pionniers du rap et du hip-hop, comme NTM ou IAM, dont il mélange les styles avec des compositions d’artistes plus récents tels que Ben Mazué, Gaël Faye ou encore Stromae. « Je suis un inconditionnel amoureux de ce dernier », plaisante-t-il.
Pour ce qui est des textes, le rappeur puise son inspiration dans tout ce qui l’entoure. « Cela peut être mon vécu, ma famille, mes amis, mon travail, comme une phrase entendue dans la rue quelques mois plus tôt », confie Tristan Vidé. Le point commun ? Les messages passés. Dans “Petit Zèbre”, Je suis Oz parle de la différence et du jugement des autres, dans “Stop” des difficultés du quotidien, et dans “Demain on est hier”, du temps qui défile. « J’en ai des choses à dire », assure l’artiste, qui prévoit déjà son retour sur scène pour le mois de septembre prochain.
Pourquoi “Je suis Oz” ?
« ”Je suis” car c’est beaucoup plus facile à rechercher sur internet que seulement “Oz”, deux lettres très utilisées dans les noms de scène. Il existe aussi pas mal d’artistes américains qui ajoutent “I am” devant leurs noms. J’ai fais pareil. Puis, “Oz”, en référence au magicien d’Oz, qui a bercé mon enfance. Mes amis me disaient aussi que je faisais de la magie en écrivant mes textes ».
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