Les Gilets Jaunes se mobilisent également contre la réforme des retraites à Toulouse. Ils étaient plusieurs à prendre part à la manifestation ce mardi 7 février. S’ils demandent l’annulation du projet de réforme, ce n’est toutefois pas leur seule revendication.
Pour la troisième fois, ils sont descendus dans la rue contre la réforme des retraites. Les principales organisations syndicales appelaient à une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 7 février. Des dizaines de milliers de personnes ont de nouveau rejoint le cortège à Toulouse. Parmi les manifestants : des Gilets Jaunes venus « en solidarité avec les syndiqués », comme l’indique Henri. Serge ajoute : « Nous sommes aussi contre cette réforme des retraites en tant que travailleurs ».
Ces Gilets Jaunes demandent donc l’annulation du projet de réforme porté par le gouvernement. Mais pas seulement. « Nous demandons un recul de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans », déclare Henri. Serge n’est pas tout à fait d’accord avec lui. « En ce qui me concerne, je préfère ne pas parler d’âge légal de départ. Je souhaiterais plutôt une pension de retraite à taux plein dès 40 annuités », souligne Serge qui a rejoint les Gilets Jaunes au début de la crise sanitaire.
Ces Gilets Jaunes ont prévus d’être présents lors de la prochaine manifestation contre la réforme des retraites prévue ce samedi à Toulouse. Les organisations syndicales ont effectivement déjà lancé un appel à la mobilisation le 11 février. Les Gilets Jaunes, qui n’ont jamais cessé de se réunir hebdomadairement dans le centre-ville de Toulouse, se joindront au mouvement. « Nous nous rassemblons toujours tous les samedis à 14h à Jean Jaurès pour manifester », informe Serge.
Cette mobilisation contre la réforme des retraites est d’ailleurs l’occasion pour eux de porter haut et fort leurs revendications, à commencer par la démocratie directe. « Nous voulons un RIC (référendum d’initiative citoyenne, ndlr) ou rien », lance Bruno. Les Gilets Jaunes souhaitent par ailleurs la « destitution d’Emmanuel Macron ». « Nous demandons également la réintégration du personnel suspendu qui a refusé de se vacciner contre la Covid-19 », précise Serge, dont la compagne travaillait en hôpital public.
Mais les Gilets Jaunes ne croient pas à la prise en compte de leurs revendications. « Il n’y a pas de débat possible avec le gouvernement », dénonce Serge. Ils ne comptent pas non plus sur l’annulation du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. « Il va y avoir un 49.3 et nous l’aurons dans l’os », prévoit Bruno. Ces Gilets Jaunes gardent toutefois espoir. « Sinon, nous ne serons pas là en train de manifester », appuie Serge.
Le Gilet Jaune espère : « Je suis convaincu qu’un jour Emmanuel Macron va se retrouver débordé face aux gens qui n’en peuvent plus ». Pour les autres membres du mouvement, « il faut bloquer le pays » pour espérer obtenir une annulation du projet de réforme des retraites. Mais Bruno prévient : « J’espère que la mobilisation va continuer, même si le projet est annulé. Nous ne devons pas nous arrêter uniquement à la réforme des retraites ».
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