La mobilisation contre le projet de réforme des retraites à Toulouse était importante ce mardi 31 janvier. Les manifestants seraient encore plus nombreux que lors de la première manifestation le 19 janvier dernier.
La mobilisation ne faiblit pas. Ils seraient près de 80 000 d’après la CGT et 34 000 la police, comme le rapporte La Dépêche, à avoir pris part à la seconde manifestation contre la réforme des retraites à Toulouse. Pour mémoire, les principales organisations syndicales appelaient à une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 31 janvier. Selon elles, la première manifestation avait été un véritable « succès ».
Entre 36 000 et 50 000 personnes, selon les chiffres respectifs de la préfecture et de la CGT, étaient descendues dans la rue le jeudi 19 janvier dernier. Cette deuxième journée s’avère donc être aussi une réussite dans la Ville rose. De quoi réjouir les syndicats. « Nous sommes encore plus que le 19. C’est un nouveau succès », se félicite Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT Haute-Garonne.
Si la plupart des manifestants étaient déjà présents lors de la première mobilisation, ce n’était pas le cas de tous, notamment d’Agnès. « Je n’étais pas à Toulouse le 19 janvier et n’ai donc pas pu y participer », explique la jeune femme. Même si Agnès travaille à l’étranger, manifester contre cette réforme est important pour elle. « La retraite concerne tout le monde. Nous devons tous nous mobiliser », appuie-t-elle.
Comme beaucoup, la jeune femme sait déjà qu’elle participera aux prochaines manifestations contre la réforme à Toulouse. Mais pour certains, surtout les salariés, la question se pose encore. « Je verrai si je me mobilise ou non lors des prochaines manifestions », indique Sandrine. L’enseignante en primaire, présente lors de la première mobilisation, précise : « Perdre une journée de salaire à chaque fois, ce n’est pas simple ».
En tout cas, cette deuxième journée de mobilisation n’est même pas encore finie que les syndicats se préparent d’ores et déjà pour la suite. « Nous n’allons pas faire trois journées de manifestation. Nous avons besoin d’un véritable mouvement de grève », souligne Cédric Caubère qui annonce des « temps forts dans les semaines à venir ». « Mais ce ne seront pas forcément des manifestations », prévient-il.
Dominique, heureux de voir de nombreuses personnes se mobiliser contre le projet de réforme, souhaiterait toutefois que les syndicats aillent plus loin désormais. Le retraité plaide en effet pour une grève générale illimitée. « En faire une de 24h toutes les trois semaines est inefficace. Emmanuel Macron ne changera pas d’avis ainsi », estime Dominique venu spécialement du Lot pour manifester à Toulouse ce mardi.
Le retraité n’est pas le seul à craindre que le gouvernement ne revienne pas sur son projet. « Emmanuel Macron ignore les mouvements sociaux depuis qu’il est au pouvoir », déplore Maxime, en création d’entreprise. Agnès a un peu plus d’espoir. « Peut-être qu’à court terme nous aurons une victoire sur cette réforme. Mais pas à long terme. Nous allons partir de plus en plus tard à la retraite », anticipe-t-elle.
C’est justement tout l’inverse que demandent les opposants à ce projet de réforme. « Nous voulons que l’âge légal de départ à la retraite baisse à 60 ans », exige Lilas qui travaille dans le domaine culturel. Sandrine est du même avis. « Nous n’avons pas à travailler jusqu’à 67 ans. Il faut un système de retraite plus égalitaire et un meilleur partage du travail », souhaite l’enseignante en primaire.
De son côté, la CGT souhaite bien évidemment le retrait du projet de réforme, mais également l’augmentation des salaires. « Ils ne suffisent pas aujourd’hui. Si nous les augmentons, cela permettra en plus de participer davantage à l’effort. Il faut aussi l’égalité salariale femme-homme et en finir avec l’exonération des cotisations sociales », détaille le secrétaire général Cédric Caubère.
Les syndicats ne sont pas les seuls à ne pas être descendus dans la rue uniquement contre le projet de réforme des retraites ce mardi. « Je ne suis pas là que pour ça, mais aussi pour dénoncer le ras-le-bol dans les hôpitaux et les écoles », indique Dominique. C’est également le cas de Lilas. « Plus rien ne va dans le service public. Il y a un trop plein de tout aujourd’hui », conclut la jeune femme.
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