Deux golfs de Toulouse ont vu leurs terrains sabotés par un collectif dans la nuit du mercredi 10 août pour dénoncer l’arrosage des pelouses en temps de sécheresse.
Au matin du jeudi 11 août, les dirigeants de deux golfs, de Vieille-Toulouse et de Blagnac, ont eu la mauvaise surprise de découvrir des dégradations sur leurs pelouses. Des trous ont été bouchés avec du ciment et les greens, autrement dit les pelouses autour des trous, ont été abîmés. Ces dégradations ont été revendiquées à la mi-journée par le collectif Kirikou.
« En réponse aux dérogations d’irrigation des golfs alors qu’une sécheresse extrême frappe la France, le collectif de militants Kirikou a saboté cette nuit du 10 août les Golfs de Vieille-Toulouse et de Blagnac », explique le collectif dans un communiqué envoyé aux médias.
Le collectif dénonce l’arrosage des pelouses des terrains de golf alors que la France est frappée par une sécheresse exceptionnelle. « L’arrosage des greens, parcours et départs de golfs est autorisé par dérogation en raison du coût d’entretien de ces terrains très luxueux », regrettent les membres de Kirikou.
« Bien évidemment, certains propriétaires de golfs avancent avoir des consommations “raisonnées”, mais c’est bien la somme de tous les lieux de pratique à l’échelle nationale qui est critique », explique le collectif. « En effet, en 2002, pour les 107 golfs identifiés en France (actuellement 207), la consommation était estimée à 36 millions de m³ par an soit la consommation d’une ville de 500 000 habitants ! »
« Pour dénoncer l’accaparement de l’eau par cette industrie de loisir pour les plus privilégiés, le collectif non-violent Kirikou a saboté les golfs de Vieille-Toulouse et de Blagnac. (…) Cette action vise directement à empêcher l’utilisation de ces golfs et donc leur arrosage. Cet acte de sabotage revendiqué résonne comme un passage à l’action directe dans un contexte de blabla incessants des politiques qui n’osent jamais prendre les décisions nécessaires », indique le communiqué du collectif.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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