Le compte à rebours a commencé. Le 8 septembre 2023, le coup d’envoi du premier match de la Coupe du monde de rugby opposant la France aux All Blacks aura lieu au Stade de France. Terre de rugby par excellence, la ville de Toulouse accueillera cinq rencontres de la Coupe du monde. Pour l’occasion, le Journal Toulousain est allé à la rencontre de personnalités locales pour leur poser deux, trois questions sur l’univers de l’ovalie. Ce mois-ci, c’est Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, qui nous raconte son rapport avec le rugby…
Carole Delga, quel est votre rapport avec le monde du rugby ?
J’ai d’abord découvert le rugby à XIII, le Comminges étant avant tout un territoire treiziste, avec Saint-Gaudens sacré plusieurs fois champion de France. Et depuis 2016, je suis particulièrement fière d’être présidente de LA Région du rugby. Occitanie et Ovalie ne font qu’un ! Ici, les valeurs du rugby irriguent nos territoires, c’est un formidable levier de lien social.
Vous parlez des valeurs de l’ovalie… Quelle est pour vous la valeur la plus représentative du rugby ?
La solidarité, celle qui fait que l’on avance en pack, coûte que coûte. Cette valeur, j’en ai fait une méthode de travail depuis 2016 à la tête de la Région Occitanie ! Mais le rugby c’est aussi le respect, le partage et le dépassement de soi, des valeurs auxquelles je suis particulièrement attachée.
Comment définiriez-vous ce sport ?
J’aime beaucoup la définition qu’en donne l’ancien joueur toulousain Jean-Pierre Rives et je me permets de lui emprunter : « Le rugby, c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains. » C’est cette idée de convivialité et de fraternité au cœur de ce sport qui en font une pratique tant appréciée en Occitanie. Le rugby est aussi une formidable occasion de réunir toutes les générations, chaque dimanche partout sur le territoire.
Suivez-vous une équipe en particulier ?
En dehors du Racing Club Saint-Gaudinois en rugby à XIII, je supporte forcément le XV de France, féminin ET masculin. Comme tous les amateurs et bénévoles, dont les cœurs ont été reconquis par nos deux fabuleuses équipes nationales ces dernières années, je ne peux que me réjouir des résultats récents, notamment le Grand Chelem 2022 et j’espère un premier titre mondial l’année prochaine.
D’ailleurs, être derrière le XV de France c’est un peu être derrière le XV d’Occitanie avec les nombreux joueurs et joueuses formés et évoluant dans nos clubs régionaux.
Quel moment rugbystique vous a procuré le plus d’émotion ?
Depuis 2016, j’ai été gâtée avec quatre finales du Top 14, dont deux finales 100% Occitanie. A chaque fois, ce fut un moment particulier d’émotion, de stress aussi parfois… Mais à la fin, c’est toujours l’Occitanie qui l’emporte. Difficile d’en choisir une parmi ces quatre et j’espère qu’il y en aura bien d’autres !
Quel est votre joueur de rugby favori ?
Difficile également de n’en citer qu’un mais j’ai une affection particulière pour Romain Ntamack, que j’ai le plaisir de croiser non seulement au bord du terrain, mais aussi lors des évènements sur lesquels il porte le maillot et les couleurs de l’Occitanie en tant qu’ambassadeur des produits Sud de France.
Si vous étiez joueuse, quel poste occuperiez-vous ?
Je serais dans le pack ! Je n’ai pas peur du contact, d’être en première ligne, avec détermination et courage. J’aime le combat pour des causes justes.
Pensez-vous que le rugby est encore un sport du Sud-Ouest ?
Plus que jamais ! La région du rugby c’est l’Occitanie avec ses 60 boucliers de Brennus, c’est à dire un titre de champion de France sur deux. Au niveau amateur et en jeune, les équipes régionales sont aussi champions de France régulièrement. Et puis c’est ici, en Occitanie, que les licenciés sont les plus nombreux, c’est dire l’importance de notre vivier et l’excellence de notre formation.
Un souvenir de 3e mi-temps ?
Pas de 3e mi-temps mais d’un goûter mémorable à Toulouse avec les enfants venus participer à l’un des entrainements délocalisés du Stade Toulousain dans le quartier Gironis. Voir les jeunes sur le terrain avec leurs idoles, il n’y a pas meilleur symbole des valeurs de transmission et de vivre ensemble qui font l’âme du rugby.
Pouvez-vous citer trois noms de rugbymen emblématiques ?
Facile, j’en compte trois dans ma majorité avec le petit prince Didier Codorniou, Christophe Manas et Yannick Jauzion, qui ont tous les trois soulevé le bouclier de Brennus !
Quel genre de spectatrice êtes-vous lors d’un grand événement comme la Coupe du monde ?
Je suis plus supportrice que spectatrice ! J’aime la ferveur de ces grands rendez-vous, les rencontres et l’ouverture qui les entourent. Cette ambiance très spéciale que seul le rugby peut créer.
Suivrez-vous cette coupe du monde ?
Bien sûr ! Avec mon vice-président, Kamel Chibli, nous serons à fond derrière le XV de France et son capitaine Antoine Dupont, pur produit de la formation locale.
Outre la France, quelle équipe pourrait être votre favorite ?
Le Japon. Nous avons noué avec ce pays des liens importants, en particulier à travers le sport. C’est notamment grâce à des échanges fructueux entre la Région et les autorités japonaises que l’équipe des Brave Blossoms a choisi l’Occitanie comme camp de base pour la prochaine Coupe du Monde.
A votre avis, quel sera le podium de cette coupe du monde ?
La France, la convivencia et la paratje !
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