Un foyer de tuberculose bovine a été détecté début avril dans un élevage du Nord du Tarn-et-Garonne. Les autorités ont déclenché des mesures sanitaires strictes : enquête, dépistages, abattages préventifs et surveillance renforcée pour éviter toute propagation de cette maladie transmissible à l’Homme.
Après avoir été concerné par la grippe aviaire en 2023, puis la “pseudo-rage du porc” en 2024, c’est maintenant un cas de tuberculose bovine qui a été confirmé le 4 avril dernier dans un élevage de bovins situé dans le Nord du Tarn-et-Garonne. L’exploitation, qui héberge environ 70 têtes, fait l’objet d’une surveillance étroite depuis la découverte de la maladie, une pathologie infectieuse et l’évolution lente, causée par une bactérie.
Face à ce foyer, les autorités sanitaires départementales, sous la houlette de la Direction départementale de l’emploi, du travail, de la solidarité et de la protection des populations (DDETSPP), ont lancé une enquête épidémiologique. L’objectif est d’identifier l’origine de la contamination et de vérifier si d’autres exploitations agricoles à proximité pourraient être touchées. Une zone de protection spécifique a été instaurée, dans laquelle des contrôles systématiques seront effectués sur les troupeaux.
Dans un élevage voisin de celui initialement concerné, deux animaux ont été placés sous surveillance. Par mesure de précaution, le préfet a ordonné leur abattage afin de réaliser les analyses nécessaires en laboratoire.
Concernant le foyer infecté, un abattage – soit partiel soit intégral – du troupeau contaminé est prévu. Cette opération, qui devrait s’étendre sur environ deux mois, vise à enrayer la propagation de la maladie tout en laissant le temps nécessaire à la mise en place logistique des procédures sanitaires. Ce protocole d’assainissement est essentiel pour éradiquer durablement la bactérie au sein de l’élevage. La capacité de cette maladie à se transmettre à l’humain justifie une vigilance constante. En cas de détection, un protocole rigoureux de dépistage et d’assainissement est systématiquement appliqué, comme c’est le cas dans cette situation.
En parallèle des mesures prises pour les animaux d’élevage, une attention particulière sera portée à la faune sauvage. Certaines espèces pouvant constituer un réservoir de la maladie, des actions de surveillance seront menées, notamment via le réseau national Sylvatub.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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