La catastrophe de Tchernobyl en 1986 est encore dans la mémoire d’une partie de la population. Après l’attaque par la Russie d’une centrale nucléaire en Ukraine, la recherche de comprimés d’iode a augmenté de « manière injustifiée » selon la préfecture du Tarn-et-Garonne.
C’est un effet secondaire de l’attaque de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, à Zaporijia en Ukraine, par la Russie dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 mars. Tandis que la catastrophe de Tchernobyl en 1986 est encore dans la mémoire d’une partie de la population, des personnes inquiète de la possibilité d’un accident nucléaire ont cherché à se procurer des comprimés d’iode.
« La crise ukrainienne semblant entraîner un afflux injustifié de demandes de comprimés d’iode », constate la préfecture du Tarn-et-Garonne. Elle rappelle donc que sa distribution est encadrée.
Les comprimés d’iode sont mis à disposition gratuitement, à travers les pharmacies, pour les personnes qui résident ou travaillent dans un rayon de 20 kilomètres autour d’une des 19 centrales nucléaires françaises. Dans le Tarn-et-Garonne, cela concerne les individus qui côtoient les environs de la centrale de Golfech, à cinquante kilomètres à l’ouest de Montauban.
La dernière campagne de distribution a concerné 2,2 millions de personnes en France. En Tarn-et-Garonne, la dernière distribution remonte à 2019. « Les nouveaux arrivants dans les communes concernées peuvent se rendre en pharmacie pour retirer leurs comprimés avec un justificatif de domicile », selon la préfecture.
Les comprimés d’iode vont « empêcher la thyroïde d’absorber l’iode radioactif rejeté dans l’environnement », comme l’explique l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. L’organisme précise toutefois que l’iode ”ne protège pas contre les autres éléments radioactifs comme le césium 134 ou 137”.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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