Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Golfech en Tarn-et-Garonne restera à l’arrêt pendant six mois de plus à cause de la corrosion. Il passe en ce moment sa visite décennale.
À la centrale nucléaire de Golfech, en Tarn-et-Garonne, le réacteur n°1 est à l’arrêt depuis le début de l’année 2022. Il fait l’objet d’une visite décennale. Des signes de corrosion ont été repérés. Il restera donc à l’arrêt pour au moins six mois de plus. Il ne sera donc pas remis en service avant début 2023.
Il s’agit plus précisément de « problèmes de corrosion sur des portions de tuyauteries de circuit auxiliaires du circuit primaire ». « Des expertises métallurgiques approfondies vont être réalisées sur les réacteurs de Cattenom 3 et 4, Flamanville 1 et 2, Golfech 1 », selon un communiqué d’EDF.
L’arrêt prolongé d’un réacteur nucléaire n’est pas sans conséquence pour le producteur et fournisseur d’électricité. « Golfech n’est pas la seule centrale concernée. Cela va impacter financièrement EDF. On parle de 17 à 18 milliards d’euros », estime le président de la CLI de Golfech, Jean-Paul Terenne, dans les colonnes de France 3.
Douze réacteurs sur 56 sont à l’arrêt à cause de problèmes de corrosion avérés ou suspectés. L’électricien doit en plus faire face à des retards de travaux en raison de la crise sanitaire. « À ce stade, pour 2022, EDF considère qu’il n’est pas nécessaire d’anticiper de nouveaux arrêts de réacteurs pour réaliser ces contrôles », indique un communiqué.
Cela conduit tout de même EDF à réduire ses ambitions en matière de production. Le producteur ajuste « son estimation de production nucléaire pour 2022 à 280-300 TWh contre 295-315 TWh précédemment ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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