Des magistrats prévoient de se mettre en grève durant la journée du mardi 22 novembre, ce qui impliquera des perturbations des audiences à Montauban, en Tarn-et-Garonne.
Une journée de galère est attendue dans les tribunaux. Les magistrats prévoient de se mettre en grève durant la journée du mardi 22 novembre, ce qui provoquera des perturbations dans les audiences prévues à Montauban, en Tarn-et-Garonne.
Ce mouvement social est organisé à l’appel de plusieurs syndicats. Parmi eux, l’Union syndicale des magistrats(USM), le syndicat de la magistrature (SM), et plusieurs branches de la CGT.
« Pour montrer notre détermination commune à dénoncer la justice au rabais, nous appelons l’ensemble des magistrats à renvoyer toutes les audiences le 22 novembre prochain et l’ensemble des professionnels de justice, avocats, fonctionnaires de greffe et agents contractuels, équipes éducatives, personnels pénitentiaires, d’insertion et de probation, magistrats à participer à des rassemblements dans leurs juridictions. »
« Il y a un an, dans un contexte de lancement des états généraux de la justice, les professionnels de justice se sont massivement fait entendre pour dénoncer le dilemme intenable auquel ils sont tous les jours confrontés : “juger vite mais mal, ou juger bien mais dans des délais inacceptables” », rappellent les organisations syndicales dans un communiqué commun.
« Que s’est-il passé depuis un an ? La mobilisation aura permis une libération de la parole des professionnels sur leurs conditions de travail déplorables, mais également une prise de conscience globale sur l’état de la justice en France forçant l’exécutif à réagir », poursuivent les organisations.
Elles dénoncent ensuite « les annonces et les coups de com’ » et pointent le ministre de la Justice qui « tente désormais d’instiller l’idée selon laquelle il a enfin “donné à la justice les moyens de travailler”. Toute personne qui a posé un pied en juridiction cette dernière année sait que cela est faux. »
« La réalité du terrain, ce sont toujours des audiences surchargées qui se terminent trop souvent au milieu de la nuit, des délais au-delà du raisonnable, des jugements non expliqués, des décisions exécutées plusieurs mois voire années après », écrivent les organisations syndicales qui notent une série de difficultés, dont la vétusté des tribunaux, les équipes débordées, et les recrutements insuffisants.
« Outre une réelle stratégie pour le recrutement de professionnels pérennes, nous revendiquons l’adaptation de l’activité des juridictions aux effectifs dont elles disposent et le respect de la législation du travail. Nous exigeons que les droits de la défense soient réellement accessibles à toutes et à tous. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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