Comme annoncé en avril, la maire de Montauban, Brigitte Barèges, attaque en justice la députée Valérie Rabault qu’elle tient pour responsable de ses ennuis judiciaires.
Chose promise, chose due. La maire de Montauban, Brigitte Barèges (LR), a porté plainte, contre la députée Valérie Rabault (PS) et l’ancien conseiller municipal Claude Mouchard (PS), selon une information de La Dépêche du Midi. L’édile avait annoncé son intention de les attaquer depuis le 19 avril dans une vidéo publiée sur un réseau social.
Brigitte Barèges considère les deux élus responsables de ses ennuis judiciaires dans l’affaire des soupçons de détournements de fonds publics. Ils auraient alerté le procureur de la République après avoir été contactés par Jean-Paul Fourment en février 2014. Ancien chargé de communication de Brigitte Barèges, ce dernier était soupçonné d’avoir été rémunéré par la collectivité pour écrire des articles élogieux sur la maire de Montauban.
Dans la vidéo longue de sept minutes, Brigitte Barèges raconte des souvenirs qu’elle ne peut oublier : « Je ne peux pas oublier les deux jours de garde à vue au commissariat de police de Toulouse. Je ne peux pas oublier le cachot, la geôle dans laquelle j’ai été enfermée pendant quelques heures. » « Je me souviens encore du policier qui m’a accueillie, en s’excusant presque, en me disant “je vous laisse vos chaussures”, comme une faveur. »
Brigitte Barèges a été relaxée en appel, ce qui lui a permis de retrouver son mandat de maire en décembre dernier. Mais elle a « décidé de ne pas en rester là parce que le doute subsistera toujours et que l’affaire n’est finalement pas terminée. J’ai donc décidé de déposer plainte contre ceux qui sont à l’origine de ce dossier, à l’origine de cette injustice que j’ai subie pendant les sept ans de procédure. »
À la demande du procureur de la République de Montauban, l’affaire a été dépaysée au parquet de Toulouse.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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