Face au manque de personnel, l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Occitanie a tranché sur la fermeture, la nuit, des urgences de Moissac. Une décision jugée « inquiétante » par Michel Weill, président du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne.
« Ma crainte est que certaines personnes y laissent leur vie ». Dans un communiqué publié ce vendredi 19 novembre, le président du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne Michel Weill s’oppose clairement à la décision de l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Occitanie de fermer, de 20h à 8h du matin, le service d’urgences de l’hôpital de Moissac. Cette décision a été prise pour faire face au manque de personnel hospitalier. Elle prendra effet le 1er décembre prochain. En compensation, le service mobile d’urgence (SMUR) devra redéployer les patients du secteur sur les hôpitaux d’Agen et de Montauban.
Pour le président du Conseil départemental, « la suppression de ce service pose le problème de l’éloignement géographique d’une unité de soins, pouvant entraîner des conséquences dramatiques sur l’état de santé des patients, parfois en urgence vitale ».
Le gouvernement s’était engagé à ce qu’en France, les services d’urgence soient accessibles en 30 minutes, ou moins. Suite au départ de cette unité, la tenue de cette promesse est « impossible » pour les 80 000 habitants du bassin de Moissac, selon Michel Weill. « Certains villages comme Sainte-Juliette, qui est le plus éloigné, ou même Montaigu-de-Quercy ou Lauzerte se verront amputés d’un service vital de proximité », poursuit-il.
Le président du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne déplore de ne pas avoir été informé en amont de la décision de l’Agence Régionale de Santé d’Occitanie… « Alors qu’en tant que représentant d’une collectivité territoriale je suis très concerné », fait-il remarquer. Michel Weill va prochainement envoyer un courrier à l’ARS Occitanie et à la préfète du département pour exprimer son désaccord, mais aussi son inquiétude face aux conséquences que peut avoir la fermeture de nuit de ces urgences.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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