La Fédération départementale des chasseurs et la Fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques du Tarn-et-Garonne luttent ensemble contre l’installation de panneaux photovoltaïques flottants sur les plans d’eau du territoire.
De l’énergie verte, oui. Mais pas à n’importe quel prix. Mardi 21 décembre dernier, les présidents des Fédérations départementales de chasse et de pêche du Tarn-et-Garonne ont cosigné une lettre adressée à la préfète du département pour s’opposer à l’installation de panneaux photovoltaïques flottants. En effet, deux projets sont actuellement à l’étude, notamment sur les plans d’eau de Fajolles et d’Angeville. Ils sont portés par le producteur d’électricité renouvelable indépendant implanté à Amiens H2air.
« Le département est agressé par tous ces promoteurs », a insisté Thierry Cabanes, président de la Fédération de chasse du Tarn-et-Garonne au micro de Rradio Totem : « Nous avons un espace dans lequel nous vivons qui est attaqué de toute part. Sous couvert d’une énergie verte, nous sommes en train de faire disparaître des pans entiers de notre territoire et de notre biodiversité ».
Les présidents des Fédérations départementales craignent que ces installations aient un impact irréversible sur la biodiversité locale. La question du réchauffement des eaux, avec des panneaux photovoltaïques qui montent en température, est notamment mise sur la table. Ce phénomène pourrait entraîner une dégradation du milieu naturel et donc dérégler la faune et détériorer la flore aquatique, comme terrestre. Ce serait un « massacre » environnemental selon Thierry Cabanes, « alors que ces panneaux pourraient être installés sur les toitures des bâtiments de zones industrielles ».
À Fajolles par exemple, huit panneaux photovoltaïques devraient être installés sur l’étendue d’eau, « ce qui représente à peu près cinq hectares », a précisé Pierre Durand, directeur de la Fédération départementale de pêche à la radio. « Il est indiqué qu’il resterait 20 à 30 mètres de zone de pêche sur les bordures. Mais c’est faux. À cause des câbles de fixation, la pratique ne sera plus du tout possible », a-t-il poursuivi. De même que la chasse selon lui, à cause des “distances de sécurité” à respecter tout autour du plan d’eau.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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