Une convention vient d’être signée entre la préfecture du Tarn-et-Garonne et les trois établissements de santé du département disposant d’un service d’urgence, pour permettre aux victimes de violences conjugales de porter plainte directement dans ces structures.
« Dans le Tarn-et-Garonne, en 2020, les forces de police et de gendarmerie intervenaient quatre fois par jour pour des motifs de violences intrafamiliales », souligne la préfecture. Une convention vient d’être signée, sous l’autorité de la préfète Chantal Mauchet et du procureur de la République Laurent Czernik, permettant aux victimes de violences conjugales de porter plainte directement dans les établissements de santé du département, disposant d’un service d’urgence.
Le dépôt sera donc possible dans les services d’urgence du centre hospitalier de Montauban, de l’hôpital intercommunal de Castelsarrasin-Moissac et de la clinique du Pont de Chaume. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des travaux du Grenelle sur les violences conjugales datant de septembre 2019.
Cette convention organise l’intervention des officiers de police judiciaire auprès des victimes accueillies dans les services d’urgence ou hospitalisées. En cas d’incapacité de se déplacer ou de danger, elles pourront directement déposer plainte dans les établissements de santé. La confidentialité des échanges y étant garantie.
De plus, les victimes de violences seront mises en relation avec les coordinateurs “Violences Intrafamiliales” des commissariats et gendarmeries. L’objectif est de leur proposer un accompagnement global, comprenant parfois un travail préparatoire à la judiciarisation de la situation.
Un référent, formé à la gestion de ce type de situation, sera désigné au sein des hôpitaux. Il devra participer à la sensibilisation des soignants et faire en sorte d’améliorer le repérage des situations de violence lorsque les personnes se rendent aux urgences. « Nombre de victimes ne sont pas identifiées comme victimes de violences conjugales », se désole la préfecture du Tarn-et-Garonne. Ce dispositif devrait donc permettre de faire reculer le nombre de victimes non détectées, « dans la perspective de réduire le nombre de féminicides en France », terminent les services de l’État.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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