Ce mercredi 28 février, cinq associations anti-A69 ont déposé un référé « mesures utiles » auprès du Tribunal administratif de Toulouse, afin d’empêcher le déboisement du site de la Crem’Arbre situé sur le tracé de l’autoroute, occupé actuellement par des militants. L’objectif : « contraindre les préfectures du Tarn et de la Haute-Garonne à faire respecter leur propre arrêté ».
La lutte contre l’autoroute entre Toulouse et Castres ne faiblit pas. Alors que des « écureuils » occupent toujours les arbres de la Crem’Arbre, à Saïx, dans le Tarn, les forces de l’ordre et la société NGE tentent de les déloger afin de poursuivre les travaux. Les deux parties n’arrivent pas à s’accorder sur un sujet : le déboisement de la zone fait polémique.
Selon les militants, le site a été classé zone à fort enjeu environnemental, interdisant les abattages avant le 1er septembre. Finalement, la Voie est libre a appris par l’Office français de la biodiversité (OFB) que ce déboisement était tout à fait légal. Et pour cause. « L’OFB nous a certifié qu’il n’y avait pas d’infraction car la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) leur aurait juré que des écologues s’étaient rendus sur place début février pour déclasser opportunément la zone », avait-il détaillé dans un communiqué de presse.
Mais depuis, les déboisements continuent et les forces de l’ordre délogent les « écureuils » un par un. Ne lâchant pas l’affaire, les collectifs tentent une nouvelle action. Cinq associations environnementales ont alors déposé une plainte devant le Tribunal Administratif de Toulouse, accusant les préfectures du Tarn et de la Haute-Garonne de tolérer des opérations de défrichement illégales au bois de la Crémade.
Les associations s’appuient sur une autorisation environnementale délivrée par les préfectures concernées en mars 2023. Cet arrêté prévoyait un calendrier strict interdisant les activités de défrichement dans les secteurs à « enjeux écologiques forts » entre la mi-novembre et le 1er septembre de chaque année, afin de préserver la faune et la flore locales pendant leurs périodes de reproduction et de nidification.
Or, « le bois de la Crémade est classé dans l’autorisation environnementale comme secteur « à enjeux écologiques forts ». Et toujours selon la Voie est libre : « Il n’existe aucune décision administrative qui soit venue modifier l’autorisation environnementale. Les opérations de défrichement en cours sont exécutées en totale illégalité. »
Les associations anti-A69 ont ainsi décidé de saisir le Tribunal administratif de Toulouse pour tenter de mettre un terme aux travaux. Le verdict n’a pas tardé : selon le collectif de la Voie est libre, « suite au dépôt de ce référé mesures utiles, le Tribunal administratif de Toulouse a donné cinq jours aux deux préfectures pour justifier les interventions en cours sur le bois de la Crem’Arbre. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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Commentaires
Jean-jacques Rouch le 23/02/2025 à 16:15
Il y en a marre , de ces écoles qui sont toujours contre tout, qui ne travaillent pas, qui vivent avec des subventions,. C'est comme ces deux assos de Béziers et Montpellier qui sont contre notre A69 mais qui sont largement fournis chez eux .
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Elusine le 23/02/2025 à 16:11
Les écolos ne sont pas contre "tout" ici en l'occurrence ils ont un projet alternatif : réaménagement de la nationale là où c'est nécessaire et augmentation de la fréquence des trains entre Castres et Toulouse.
Cette autoroute serait complètement sous-utilisée en plus d'être à un prix exorbitant (17€ l'aller-retour !), et ceux qui ne pourraient pas se la payer se verraient donc obliger de perdre du temps à traverser les villages...