La commission d’enquête sur l’autoroute A69 se poursuit à l’Assemblée nationale, et lors de son audition, Patrick Berg, le directeur de la DREAL, a déclaré que des arbres ont été coupés par l’entreprise Atosca sans son autorisation.
Lors de la commission d’enquête parlementaire sur “le montage juridique et financier du projet d’autoroute A69”, les déclarations de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) ont finalement répondu aux questions posées par les opposants, quant à l’abattage illégal d’arbres par Atosca sur le chantier de l’autoroute entre Toulouse et Castres. Patrick Berg, directeur de la DREAL Occitanie, a confirmé lors de son audition à l’Assemblée nationale qui a eu lieu le mardi 2 avril dernier, que des arbres ont été coupés par l’entreprise Atosca sans autorisation préalable.
Le directeur de la DREAL Occitanie a effectivement été interrogé, au sujet de l’abattage des arbres de la forêt de la Cremade, dans le Tarn, occupé depuis plusieurs mois par les militants de la ZAD la Crem’Arbre. Il assure alors avoir reçu des éléments « peu conclusifs » de la part d’Atosca, affirmant que de nombreux arbres ont été coupés ces dernières semaines, « sans autorisation de la part de la DREAL ». Il ajoute également que dans la forêt, « des nids ont été retirés quand ils ont été trouvés et des cavités à chiroptères obstrués ». En revanche, il insiste, il n’a « pas validé du tout » ces abattages.
Ces déclarations viennent donc contrer les informations dévoilées par La Voie est Libre à la fin du mois de février. Le collectif opposé à l’A69 avait alors appris par l’Office français de la biodiversité (OFB) que ce déboisement était tout à fait légal. Il avait alors confié : « L’OFB nous a certifié qu’il n’y avait pas d’infraction car la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) leur aurait juré que des écologues s’étaient rendus sur place début février pour déclasser opportunément la zone. »
Par ailleurs, Martial Gerlinger, un représentant d’Atosca, a aussi été interrogé par la députée Christine Arrighi ce vendredi 4 avril. Il a alors admis que la promesse de replanter cinq arbres pour chaque arbre arraché sur le chantier de l’autoroute était « peut-être une simplification de communication ».
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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