Le préfet du Tarn a décidé de fermer l’abattoir de Carmaux « pour des raisons de santé publique » ce vendredi 13 janvier. Il pourra rouvrir à condition de réaliser des mesures correctives.
Les portes de l’abattoir de boucherie de Carmaux, exploitée par la société carmausine d’abattage, sont closes. Le préfet du Tarn a en effet ordonné la fermeture de cette entreprise « pour des raisons de santé publique » ce vendredi 13 janvier.
« Depuis plusieurs années, les services de l’État tentent d’accompagner le gérant de l’abattoir pour maintenir son outil de production en conformité avec la réglementation », explique-t-il. Mais cela n’a pas suffit. En effet, « les installations et les équipements de cette entreprise n’ont cessé de se dégrader, et les bonnes pratiques en matière d’hygiène y sont de moins en moins respectées », estime le préfet.
Plusieurs réunions ont bien eu lieu en 2021 et en 2022 en présence notamment de représentants de la préfecture, d’élus locaux et d’un cabinet d’études pour « aider le professionnel à élaborer un plan de modernisation de l’abattoir ».
Les services de l’Etat avaient par ailleurs accordé une aide de 800 000 € à la société carmausine d’abattage dans le cadre du Plan de relance. « Mais le manque de réactivité du gérant a conduit au retrait du cabinet d’études. Aucun projet concret n’a été présenté pour permettre le versement de cette subvention », indique le préfet qui « regrette que cette opportunité financière n’ait pas été saisie par le gestionnaire ».
Une nouvelle mise en demeure a été notifiée à l’exploitant le 22 décembre dernier après une inspection. « Le professionnel devait sans délai remédier aux non-conformités constatées relevant des pratiques d’hygiène », précise le préfet. Sauf qu’un contrôle réalisé le 9 janvier a montré que les actions mises en place étaient « insuffisantes ».
Le préfet a ainsi fermé l’entreprise face au « non-respect des mesures d’hygiène dans la préparation des denrées alimentaires susceptible de se traduire par des contaminations des viandes préparées au sein de l’établissement rendant celles-ci dangereuses pour le consommateur ». Il pourra rouvrir à condition de réaliser les mesures correctives prescrites par les inspecteurs vétérinaires.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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