Le préfet du Tarn a décidé la fermeture de l’abattoir de Carmaux « pour des raisons sanitaires. » C’est la deuxième fois qu’une fermeture est ordonnée pour la structure cette année.
Deux fois en un an. Le préfet du Tarn a une nouvelle fois décidé de fermer l’abattoir de boucherie de Carmaux, exploitée par la société carmausine d’abattage, « pour des raisons sanitaires. » Au mois de janvier dernier, la préfecture du département avait déjà décidé la fermeture de l’établissement. En cause : « les risques en matière d’hygiène de contaminations des viandes préparées au sein de l’établissement, rendant celles-ci dangereuses pour le consommateur. »
Suite à la première fermeture, le professionnel avait du mettre en place plusieurs actions correctrices. Celles-ci réalisées, la réouverture avait été autorisée. Mais la mise en demeure notifiée le 22 décembre 2022 comportait une deuxième échéance au 31 mars dernier, concernant cette fois « la mise en conformité de ses équipements et de ses locaux (travaux sur les surfaces pour qu’elles soient facilement nettoyables et désinfectables, remplacement des équipements trop dégradés, assainissement du vide sanitaire situé sous l’établissement…). » Le gérant de l’abattoir devait par ailleurs transmettre « un dossier d’agrément sanitaire, incluant un plan de maîtrise sanitaire mis à jour, et un échéancier de remise en conformité des locaux et de leurs abords ainsi que des équipements de l’abattoir s’appuyant sur des devis acceptés et signés. »
Mais ces derniers n’ont pas été transmis. Ce qui, selon le préfet, « amène à conclure de l’absence de maîtrise sanitaire qui conduit à un risque avéré pour la santé du consommateur. » La préfecture du Tarn a donc décidé de fermer l’abattoir. Elle « regrette l’absence de réactions sérieuses de l’exploitant de l’abattoir et sa persistance, près de quatre mois après l’inspection de la FINA (force d’inspection nationale en abattoir), à ne pas engager la rénovation de son outil de production, dans le respect des règles de sécurité sanitaire. »
Le préfet du Tarn rappelle que « cet établissement bénéficie depuis plusieurs années d’un accompagnement des services de l’État pour maintenir cet outil de production en conformité avec la réglementation et pour aider le gérant à élaborer un plan de modernisation de l’abattoir. »
Dans le cadre du Plan de relance, la préfecture avait d’ailleurs accordé une aide de 800 000 € à la société carmausine d’abattage dans le cadre du Plan de relance. « Elle n’a pas pu être versée faute de projet concret », soulignent les services de l’État. En Occitanie, 14 abattoirs bénéficient du Plan Relance de l’État lancé en 2021, 6,5 millions d’euros ont été engagés pour la modernisation des abattoirs de la région.
Lou-Anne Strasfogel
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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