Des élus opposés à l’autoroute A69 ont exprimé leur surprise et leur indignation face au soutien apporté au projet par l’Association des maires et des élus locaux du Tarn. Ils font savoir qu’ils n’ont pas été consultés à ce sujet.
Un groupe de maires et d’élus locaux du Tarn, opposés à la construction de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse, a exprimé ce mercredi 17 mai sa surprise et son indignation face au communiqué de presse de l’Association des maires et des élus locaux du Tarn (ADM81) qui apporte son soutien au projet.
Dans ce texte décrié, l’ADM81 estimait, le 9 mai dernier, que « l’autoroute A69, dont toutes les procédures légales ont été respectées, jouera un rôle essentiel dans l’irrigation du bassin castro-mazamétain. Sa construction est un impératif pour le développement économique et social du département, en offrant une liaison directe avec les principaux axes routiers de la région Occitanie. »
« Nous n’avons jamais été consultés sur la teneur de ce communiqué qui reflèterait une soi-disant position commune des maires et élus locaux du Tarn », écrivent les opposants à l’autoroute A69 dans une tribune publiée en ligne. Ces derniers contestent la légitimité de l’ADM81 à parler en leur nom et à défendre ce projet.
« Le conseil de l’administration de l’ADM81 a pris seul l’initiative de la rédaction et de la diffusion à la presse de ce courrier de soutien. Nous regrettons et dénonçons l’attitude d’une poignée d’élus qui vient ainsi d’outrepasser le mandat qui leur avait été confié, en confisquant la parole de centaines de leurs pairs au service d’intérêts particuliers. »
Ils estiment que cette autoroute ne répond pas aux besoins réels des habitants du Sud du Tarn et qu’un aménagement raisonné de la route nationale existante (RN126) serait suffisant pour améliorer la sécurité et la fluidité du trafic.
« Il est faux de prétendre qu’une agglomération disposant d’un aéroport, d’une ligne ferroviaire récemment rénovée et d’une route nationale pour la relier à la métropole régionale, est enclavée. Comme l’a montré une pré-étude financée par les collectivités locales et ignorée par les services de l’État, un aménagement raisonné de l’itinéraire existant (RN126) améliorerait suffisamment la sécurité avec un impact sans commune mesure sur l’environnement », écrivent les élus.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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