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L’entreprise tarnaise Safra, placée en redressement judiciaire

Severine Sarrat

6 février 2025 - 10:27

Pionnière de la mobilité à hydrogène en France, l’entreprise Safra SA, basée dans le Tarn, vient d’annoncer son placement en redressement judiciaire.

bus hydrogène — Le dernier bus à hydrogène conçu par Safra, le Hycity. ©Safra

Après la holding Groupe Safra et la filiale Safra Agencement, c’est au tour de l’entreprise Safra SA d’être placée en redressement judiciaire. La société, basée dans le Tarn, l’a annoncé ce mercredi 5 février dans un communiqué : « Par décision du Tribunal de Commerce d’Albi en date du 4 février 2025, Safra S.A, pionnière de la mobilité hydrogène et acteur historique des services dédiés aux Autorités Organisatrices de la Mobilité, a été placée en redressement judiciaire. » Spécialisée dans la conception de bus à hydrogène, mais aussi dans le retrofit (remplacement du moteur thermique d’un véhicule) et la maintenance de véhicule transportant des personnes, l’entreprise ne peut plus suivre : « Les délais de réalisation sont devenus incompatibles avec nos besoins », précise-t-elle.

Safra garde espoir

Malgré la procédure amorcée, Safra SA reste optimiste et souhaite rebondir. Accompagnée d’un administrateur judiciaire, désigné par le tribunal de commerce, l’entreprise va entamer l’élaboration d’un plan de relance : « Ce redressement judiciaire a pour objectif de nous permettre de poursuivre notre activité et de restructurer notre passif. »

« Cette situation est évidemment difficile pour l’ensemble de nos parties prenantes, mais elle ne signifie en aucun cas la fin de notre entreprise. Le redressement judiciaire est une étape qui doit nous permettre de nous restructurer et de repartir sur des bases plus solides », explique Vincent Lemaire, président du directoire de Safra SA. Ainsi, la société annonce poursuivre des discussions engagées fin 2024 avec un consortium asiatique dans l’optique d’une relance. Celles-ci portaient sur un investissement pouvant atteindre les 40 millions d’euros. Elle déclare également vouloir s’ouvrir à d’autres investisseurs. « Les discussions en cours sont porteuses d’espoir et nous permettent d’envisager un avenir plus serein », assure la direction.

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Severine Sarrat

Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.

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