Les conclusions de l’enquête publique sur le projet de scierie géante dans le Sud du Tarn sont tombées, avec un avis favorable du commissaire enquêteur. Porté par le groupe Siat, ce projet ambitieux vise à moderniser et à étendre le site existant de Brassac.
Le Sud du Tarn pourrait accueillir un projet d’envergure colossale avec la création d’une scierie géante. Les conclusions de l’enquête publique viennent de tomber, avec un avis favorable émis par le commissaire enquêteur.
Porté par le groupe alsacien Siat, ce projet vise à moderniser le site existant de Brassac en triplant, voire quadruplant, les volumes de bois consommés, atteignant ainsi jusqu’à 450 000 mètres cubes par an. Baptisé “Projet Qilin”, il prévoit la modernisation des équipements actuels ainsi que la construction de nouveaux bâtiments et d’une usine de cogénération produisant chaleur et électricité. Pour ce faire, une extension de 12 hectares est demandée, portant la superficie totale du site à 31,2 hectares.
L’avis favorable du commissaire enquêteur se fonde sur plusieurs éléments. Premièrement, il estime que le projet répond au critère d’intérêt général, soulignant la nécessité de nouvelles infrastructures adaptées aux volumes de bois traités. Deuxièmement, il affirme que l’augmentation de la consommation de bois ne déséquilibrera pas la filière, s’appuyant sur des observations professionnelles soulignant la sous-exploitation du massif occitan et son besoin de gestion durable.
Le volet emploi du projet est également examiné, avec l’estimation de la création de 180 emplois directs et environ 600 emplois indirects. Et le financement du projet, estimé à plus de 350 millions d’euros, repose principalement sur des capitaux privés du groupe Siat, indiquant ainsi un engagement sur le long terme.
En ce qui concerne l’impact environnemental de cette scierie géante dans le Tarn, le commissaire enquêteur reconnaît que le projet vise à faire évoluer le site vers une usine écoresponsable. Cependant, il soulève des préoccupations concernant la consommation d’eau nécessaire au fonctionnement de l’usine, ainsi que l’augmentation du trafic routier qui pourrait entraîner des nuisances pour les riverains.
Malgré ces préoccupations, le commissaire enquêteur considère que le projet est cohérent avec les orientations territoriales et régionales pour la filière bois et qu’il représente une opportunité économique pour la région. Cependant, il note également une opposition importante au projet, notamment de la part d’associations de défense de l’environnement, comme France nature environnement. Ces dernières considèrent notamment le projet surdimensionné et non abouti.
Informations pratiques : l’enquête publique est à retrouver ici.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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