Le maire de la commune de Murat-sur-Vèbre, dans le Tarn, a reçu des menaces de mort à cause d’un projet de forage de Danone qui suscite la discorde dans la commune.
La commune de Murat-sur-Vèbre, dans le Tarn, est sous tension. Daniel Vidal, le maire de cette commune de 840 habitants, a reçu des menaces de mort à cause d’un projet de forage de Danone qui suscite la discorde. Il a trouvé un tag, « Vidal crève », sur le bitume devant son domicile, samedi 1er octobre, comme le montre France 2. Il a reçu le soutien du préfet du Tarn.
Je dénonce fermement les menaces dont le maire de Murat-sur-Vebre est victime. Elles sont inacceptables dans notre République. Je lui réaffirme tout mon soutien et à ses proches. La gendarmerie est mobilisée sous l’autorité du Procureur qui suit personnellement cette affaire.
— Préfet du Tarn (@prefet81) October 1, 2022
« Depuis l’été 2021, des forages sont menés sur la commune de Murat-sur-Vèbre. Ils ont pour objectif de reconnaître l’aquifère alimentant une source identifiée sur le secteur de La Baraque des Fournials », expliquait la préfecture du Tarn dans un communiqué au début du mois de septembre.
« Le groupe Danone a en effet déposé auprès de la direction départementale des territoires du Tarn, en janvier 2021, une déclaration pour réaliser deux forages de reconnaissance afin d’évaluer la faisabilité d’exploiter cet aquifère pour une éventuelle activité d’embouteillage, les eaux concernées ayant des caractéristiques proches de celles de l’eau minérale naturelle de La Salvetat », indique encore la préfecture. Mais la multinationale n’a pas manifesté d’intérêt pour aller plus loin.
Un collectif formé notamment par des habitants et des agriculteurs s’est constitué pour s’opposer « face à la menace que ce forage fait peser sur la ressource en eau ». « Ce collectif de défense de l’eau du Montalet s’interroge sur le sens de ce projet et la capacité de Danone à gérer cette ressource sans pénaliser la population et l’économie locales », écrit-il.
Selon ses membres, ce forage risque de « déstabiliser fortement et durablement l’équilibre existant entre préservation de l’environnement et activité économique. Dans le contexte de la sécheresse que le pays vient de traverser et de l’évolution liée au réchauffement climatique, un projet de cette nature n’est plus acceptable. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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