Les salariés de la coopérative demandent au président de la République, Emmanuel Macron, de soutenir l’offre de reprise interne présentée par Scopelec.
C’est un appel à l’aide. Les salariés de Scopelec viennent d’adresser une lettre au président de la République pour lui demander de soutenir leur projet. Pour rappel, la coopérative tarnaise spécialisée dans l’installation et la maintenance de réseaux de télécommunications éprouve d’importantes difficultés depuis la perte d’un gros contrat avec Orange au mois de mars.
En septembre dernier, le tribunal de commerce de Lyon avait placé Scopelec en redressement judiciaire. Ce jeudi 8 décembre, il a examiné les offres de reprise de la société, notamment celle du projet “Newscope” porté par l’actuel président du directoire de la coopérative, Carlos Verkaeren. Le tribunal de commerce de Lyon annoncera sa décision le samedi 28 décembre prochain.
Mais d’après la société, il a « laissé peu de perspectives à l’offre de reprise interne présentée par Scopelec, la seule qui ait consulté les salariés concernés ». « Ces derniers se sont prononcés à 70% en faveur de ce projet en s’engageant à y investir leurs deniers personnels », souligne Scopelec. Son personnel s’est en effet engagé à y investir près d’un million d’euros.
Pour la coopérative, cette offre de reprise « sauvegarde près de 1 500 emplois (2 223 sont menacés, ndlr) sur l’ensemble du territoire national ». La société estime par ailleurs qu’elle « est la seule qui respecte la spécificité nationale, reposant sur son capital humain et non sur le seul soutien de fonds d’investissement étrangers recourant aux travailleurs détachés ».
Les salariés demandent ainsi au chef de l’Etat « premier actionnaire d’Orange, d’obtenir que cette entreprise reconsidère une position injustifiée qui va à l’encontre des principes qu’il porte en particulier en matière de souveraineté économique ». Le personnel de Scopelec a en effet appris qu’Orange soutiendra une offre concurrente de celle qu’ils soutiennent en majorité.
Les salariés en appellent donc au soutien d’Emmanuel Macron. « Soutenir ce projet est la garantie que les fruits du travail des femmes et des hommes de Scopelec ne seront pas reversés à des actionnaires en France ou à l’étranger », appuient-ils. Ils implorent le président de les aider à réaliser leur « projet responsable, durable, créateur de valeur pour tous, ancré sur les territoires ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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