Le combat concernant l’autoroute A69 se poursuit : les militants opposés au projet pointent désormais du doigt les chiffres dévoilant un faible pourcentage d’élus du Tarn qui se disent favorables au chantier.
« Le mythe du soutien massif des élus s’écroule », déclare le collectif La Voie Est Libre. Cette réaction fait suite à la tribune en soutien au projet de l’autoroute A69 signée par plus de 900 élus du Tarn publiée ce mercredi 11 octobre. Le projet permettant de relier Castres et Toulouse fait l’objet de nombreuses contestations depuis plusieurs mois. Il a pourtant été déclaré d’utilité publique en 2018 comme le souligne l’Association des maires du Tarn (ADM). Si les signataires estiment que l’A69 est une « nécessité absolue pour nos entreprises, pour nos communes », l’utilité de l’infrastructure ne fait pas l’unanimité.
Le lendemain de cette publication, le collectif La Voie Est Libre, opposé au projet d’autoroute A69, a pointé du doigt ces chiffres qui révèlent « une proportion dérisoire d’élus. » Les militants ridiculisent alors les données de l’ADM : « En outrepassant ses prérogatives pour transmettre une tribune pro-A69 à l’ensemble des élus du Tarn, l’Association des maires du Tarn, qui utilise des registres de contacts pour se livrer à du lobbying, vient de torpiller le mythe du soutien massif des élus au projet d’autoroute. »
Pour rappel, plus de 900 personnalités ont signé la tribune en faveur de l’autoroute, sur « plus de 4 000 élus ayant reçu le mail de l’ADM. » Le collectif détaille alors : « Seuls 83 des 411 élus des 29 communes tarnaises situées à proximité du tracé, soit 20%, soutiennent l’A69. » À noter que ces chiffres ne concernent donc pas les communes concernées du côté de la Haute-Garonne telles que Verfeil, Le Faget, Loubens ou encore Bonrepos-Riquet. La Voie Est Libre ajoute : « Les élus de Castres, Cambounet et Saoul représentent à eux seuls 68% des élus des communes du tracé s’étant exprimées pour l’autoroute. »
Autre accusation : le collectif La Voie Est Libre explique ensuite qu’il aurait appris que certains élus auraient été ajoutés aux signataires « sans leur consentement. » Maintenant sa demande de suspension des travaux, l’association déclare : « Nous dénonçons ces manipulations et l’attitude indigne de l’ADM, qui, après la CCI, tente de manipuler l’opinion publique en se mettant au service d’intérêts privés. » En attendant, les collectifs, maires et représentants de l’État ont rendez-vous cet après-midi à Castres. Deux réunions se tiendront dans la journée. Une à 14h30 avec les maires, présidents d’EPCI, présidents des Conseils départementaux de la Haute-Garonne et du Tarn ainsi que leurs conseillers départementaux, la présidente du Conseil régional d’Occitanie et les parlementaires. Puis à 16h, avec les associations.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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