Pour être en phase avec les nouvelles tendances, le circuit d’Albi va connaître des évolutions dans les années à venir. Le Journal Toulousain fait le point.
La municipalité albigeoise le sait bien : le circuit d’Albi occupe une place prépondérante dans le patrimoine de la Ville. Il existe un attachement pour ce circuit et son histoire de plus de six décennies, et même neuf décennies en considérant le circuit des Planques.
Il existe une volonté au sein de la municipalité de faire évoluer le circuit d’Albi, tout en préservant son histoire et ce qu’il représente. « Ce qui doit être préservé, c’est l’infrastructure elle-même dans sa vocation sportive, culturelle et économique, dans son intégration opportune et unique en France au sein d’un complexe singulier comprenant l’aérodrome et le parc des expositions », fait remarquer la municipalité. « Ce qui doit évoluer, ce sont les conditions d’utilisation de la piste qui devra être plus ouverte et accessible aux nouvelles mobilités et aisément praticable par le grand public. »
La municipalité a l’ambition de créer un centre européen des nouvelles mobilités sous la marque Albility, une contraction d’ ”Albi” et de “mobility”. Une première phase du projet Albility porté par la communauté d’agglomération de l’Albigeios se développe actuellement sur la partie Sud du circuit.
Le projet Albility comprend notamment deux axes. Un axe formation important autour du campus H2 Albi et de la création d’un atelier mutualisé de formation et d’essai. La communauté d’agglomération de l’Albigeois, lauréate au sein du consortium Genhyo d’un AMI national, a obtenu un financement de plus de 5 millions d’euros pour le développement de cet atelier sur un budget global de l’ordre de 10 millions d’euros. Il y a aussi un axe développement économique centré sur la recherche et l’innovation par l’accueil d’entreprises œuvrant dans le secteur des mobilités décarbonées.
Par ailleurs, la Ville d’Albi a lancé en 2022 une étude sur l’évolution du potentiel d’activités de l’équipement vers des usages décarbonés. Elle préconise notamment de préserver le tracé historique du circuit ainsi que les trois ou quatre compétitions annuelles thermiques.
L’étude invite aussi à créer une deuxième piste correspondant aux spécificités de la conduite, notamment sportive, de véhicules électriques. Ce nouveau circuit auto moto électrique utiliserait une partie du circuit historique.
Aussi, elle suggère de diversifier les activités pour le grand public sur la partie Nord du circuit qui fera l’objet d’un aménagement des infrastructures existantes, notamment les infrastructures d’accueil situées au Nord (villages des constructeurs, zones de mobilités douces, volière pour drones, zones de simulateurs et e-sports, espaces dédiés aux enfants…).
Enfin, l’étude appelle à évaluer le potentiel photovoltaïque du site sur l’ensemble des surfaces susceptibles d’accueillir ces implantations en tenant compte des impératifs de l’aérodrome.
« Le potentiel est là, la volonté est là, et elle est globale. Il nous appartient collectivement d’exploiter ce potentiel en confirmant le positionnement du site sur les nouvelles mobilités », estime la municipalité. « Cette étude va désormais servir de base à la préparation d’un appel à manifestation d’intérêt qui sera soumis au conseil municipal et lancé avant cet été, dans la mesure du possible. »
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