Les tarifs de l’autoroute A69 seront réduits de 33% sur la section entre Villeneuve-lès-Lavaur et Soual-Est. Cet accord, conclu entre l’État et les collectivités, vise à rendre l’axe plus attractif et à alléger le trafic sur la RD 926.
Un accord a été trouvé pour réduire les tarifs de l’autoroute A69 au niveau des déviations existantes de Soual et de Puylaurens. La préfecture de la région Occitanie l’annonce dans un communiqué ce mercredi 12 février. Les représentants de l’État et des collectivités impliquées dans le projet se sont réunis deux jours plus tôt pour débattre des propositions d’un groupe de travail sur la tarification de cette autoroute en construction.
« Les tarifs pour les véhicules légers seront réduits de 33%, sur la section située entre les futurs diffuseurs de Villeneuve-lès-Lavaur et de Soual-Est », font savoir les services de l’Etat. Cette réduction doit permettre de rendre l’autoroute plus attractive et de désengorger l’itinéraire alternatif passant par la RD 926, où le trafic devrait baisser de 25%.
L’accord prévoit également un dispositif pour les usagers fréquents. « Les véhicules dont le poids à vide est inférieur à 1,3 tonne bénéficieront d’une réduction supplémentaire de 40% sur le nouveau tarif dès dix allers-retours par mois, contre 30% initialement prévus », souligne la préfecture. Cette remise s’appliquera sur l’ensemble du tracé entre Castres et Verfeil.
L’A69, longue de 62 km, doit relier Verfeil, près de Toulouse, à Castres. Mais ce projet controversé fait toujours l’objet de recours judiciaires. Une audience est d’ailleurs prévue le 18 février pour statuer sur la légalité des autorisations environnementales.
L’annonce de baisse du tarif sur une portion de l’autoroute quelques jours avant cette date n’est pas bien reçue par les opposants au projet. La voie est libre déplore « une baisse du prix du péage qui pourrait couter jusqu’à 740 millions d’euros au contribuable sur la durée de concession… », car la baisse sera compensée par les collectivités.
« En panique, l’État fait les poches du contribuable, et met la pression au tribunal administratif de Toulouse alors que le prix du péage n’a strictement rien à voir avec la légalité ou non de l’autorisation environnementale ! », peste le collectif.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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