L’année 2022 a déjà bien commencé mais nous ne pouvons pas nous empêcher d’être nostalgiques de l’année passée… Voici les cinq actualités qui vous ont le plus marqués en 2021 dans le Tarn-et-Garonne.
La maternité de la clinique du Pont-de-Chaume de Montauban, du groupe Elsan, a fermé ses portes le 31 décembre dernier. Outre des difficultés de recrutement, cela faisait « plusieurs années déjà que l’établissement perdait de l’argent », déplorait Olivier Beneton, le directeur de la clinique, interrogé par nos confrères de France3 Occitanie. Le nombre d’accouchements avait beaucoup baissé, passant de 650 en 2017 à 435 en 2020. Au 1er septembre 2021, la clinique n’en était qu’à 210.
Dans un communiqué publié en octobre, les membres de la CGT regrettaient que cette décision fasse perdre leur emploi à 17 salariés, dont des sages-femmes et des auxiliaires de puériculture. « Il faut le dire, la clinique du Pont-de-Chaume, en refusant depuis longtemps d’investir tant ses forces que ses finances pour permettre à ce service d’évoluer, a programmé la mort de sa maternité », a terminé le syndicat. Montauban ne compte plus que deux maternités, une à la clinique Boyé, l’autre au centre hospitalier.
Suite à l’appel de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA), les agriculteurs d’Occitanie se sont réunis pour manifester à Montauban le 8 décembre. Des routes ont été fermées, les établissements scolaires n’ont pas assuré l’accueil des enfants et les commerces ont adapté leurs horaires d’ouverture.
Les agriculteurs pointaient du doigt leurs conditions de travail, « la pression des environnementalistes » et la concurrence étrangère, selon la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de Haute-Garonne (FDSEA 31).
De plus, ces derniers protestaient contre la possible fin, en 2022, des exonérations patronales pour l’emploi des travailleurs occasionnels (les saisonniers, ndlr). La flambée des prix des carburants a également provoqué la colère des professionnels du secteur qui demandent au gouvernement des mesures compensatoires. Enfin, ils se sont indignés contre la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne qui permet la mise en place de dispositifs de “surveillance” des cultures. Pour rappel, une journée de mobilisation contre la PAC avait déjà été organisée à Toulouse en avril.
Cette année, Alain Iches, maire de Parisot et président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA 82), a, sans surprise puisqu’il était le seul candidat, pris la présidence de la Chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne. Il succède à Jean-Paul Rivière, 62 ans, qui a démissionné avant la fin de son mandat prévue pour 2025. Il occupait la présidence depuis 2013.
Du côté de la chambre de commerce et d’industrie (CCI), c’est Pascal Roux, président directeur général de l’entreprise Neotec (spécialisée dans la construction et la maintenance des infrastructures ferroviaires) qui occupe désormais le poste de président. Il a pris la place d’Agnès Timbre-Saunière, présidente de la Celso (sous-traitant d’Airbus) à Bressols qui assurait la présidence par intérim depuis 2020 suite au départ de Jean-Louis Marty.
En revanche, pas de changement pour la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Roland Delzers, entrepreneur en maçonnerie et charpente à Sérignac, a été réélu à sa tête en octobre dernier. Et ce, pour un cinquième mandat.
2021 fut une longue année pour Brigitte Barèges, maire de Montauban depuis 20 ans. Elle a tout d’abord été condamnée à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Toulouse en février dernier. En cause ? Une affaire dans laquelle elle était accusée d’avoir rémunéré un agent municipal avec l’argent de la mairie pour rédiger des articles élogieux à son égard dans l’hebdomadaire local “Le Petit Journal”.
Dès le lendemain de l’annonce de sa condamnation, et après avoir été contrainte de démissionner de ses deux mandats de maire et de présidente de la communauté d’agglomération du Grand Montauban, Brigitte Barèges a fait appel. Elle dénonçait une « enquête de la SRPJ » et une « instruction à charge » contre elle, « commissionnées et voulues par le pouvoir politique en place ».
Un second jugement s’est donc tenu le 28 octobre à la chambre des appels correctionnels de Toulouse. La maire a été relaxée et le parquet général a décidé de ne pas se pourvoir en cassation. Ce qui a marqué la fin de l’histoire judiciaire, mais pas politique puisque Brigitte Barèges a retrouvé son fauteuil à la mairie à la fin du mois de décembre dernier.
Michel Weill, vice-président sortant, radical de gauche, du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne, a été élu à sa tête le 1er juillet 2021, à l’issue d’un scrutin qui était annoncé incertain. Il a finalement remporté 13 voix, contre 10 pour le candidat de la droite Jean-Philippe Bésiers. Michel Weill se positionne comme un rassembleur : « Je ne suis pas là pour diviser (…) J’entends mettre en place un fonctionnement où chacun pourra s’exprimer », a-t-il déclaré en prenant ses fonctions.
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