La police municipale de Toulouse s’équipe de lanceurs de balles de défense (LBD). La mesure avait été annoncée par le maire Jean-Luc Moudenc en juin 2024. Le déploiement de ce dispositif s’accompagne d’une formation pour encadrement strict.
Des membres de la police municipale de Toulouse (Haute-Garonne) sont désormais habilités à utiliser des lanceurs de balles de défense (LBD). L’introduction de cet équipement avait été annoncée par le maire Jean-Luc Moudenc lors du conseil municipal du 26 juin 2024.
« Au regard du développement de la police municipale ces dernières années et de sa présence de plus en plus intense sur le terrain, elle est souvent primo-intervenante », avait expliqué Jean-Luc Moudenc. « Nous allons donc continuer à renforcer la police municipale et j’ai décidé de l’équiper d’armes de niveaux intermédiaires dissuasives sans avoir recours à des armes à feu. Elle sera équipée de 25 LBD. »
Le déploiement des LBD se fait de manière progressive. Celui-ci est conditionné à une formation spécifique des agents municipaux. Les policiers, qui doivent être volontaires pour utiliser cet équipement, passent par une formation dispensée par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT).
Celle-ci comprend plusieurs étapes : module juridique obligatoire, maniement de l’arme en statique et en mouvement, et validation par un instructeur. Pour obtenir leur habilitation, les agents doivent réussir une épreuve de tir sur cible. Deux formations annuelles obligatoires viendront compléter cet apprentissage.
« L’objectif est de former 90 policiers pour que chaque patrouille, de jour comme de nuit, dispose d’un agent formé à cette arme, lorsque les missions le nécessiteront », indique la mairie de Toulouse.
Toulouse rejoint d’autres villes comme Belfort qui ont déjà équipé leur police municipale de LBD. Mais ces dispositifs ont fait l’objet de controverses, notamment lors des manifestations des Gilets jaunes et de Sainte-Soline.
Le LBD, considéré comme une arme non létale, est destiné à neutraliser un individu en mouvement ou un groupe violent. Son usage est très réglementé : les tirs sont notamment limités à la zone abdominale, avec une distance minimale de cinq mètres et l’obligation de prise en charge médicale pour les personnes touchées.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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