Le buste du cardinal Saliège, installé devant la cathédrale Saint-Etienne à Toulouse, a été vandalisé avec des tags anarchistes dimanche 19 mars. La classe politique condamne cet acte.
La statue du buste du cardinal Saliège, située devant la cathédrale Saint-Etienne à Toulouse, a fait l’objet de vandalisme dimanche 19 mars. Elle est abîmée par l’inscription d’un tag anarchiste « Ni Dieu ni maître » signé par la lettre « A », écrite en majuscules et entourée d’un cercle.
Le cardinal Jules Saliège est une figure de la Résistance toulousaine durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait mis en place un réseau de soutien aux Juifs. En 1942, l’archevêque avait ordonné a fait lire dans les paroisses de Toulouse une lettre pour dire que « les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux… Ils sont nos frères. Un chrétien ne peut l’oublier ».
Cette dégradation s’est produite onze ans, jour pour jour, après l’attentat perpétré par le terroriste Mohammed Merah dans une école juive à Toulouse. Le 19 mars 2012, il s’en est pris à trois enfants et un professeur dans la cour de récréation de l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse.
Cette dégradation a été unanimement condamnée par la classe politique locale. Le maire de Toulouse Jean-Luc Modenc s’est exprimé sur les réseaux sociaux : « En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942, est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte. »
En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942, est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte. pic.twitter.com/Qydy0vwbQE
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) March 19, 2023
Pour sa part, la présidente de la région Occitanie Carole Delga (PS) a fait savoir qu’elle est « profondément indignée par cet acte, à la fois stupide et infâme ». Auparavant, elle avait déclaré qu’ « il y a des douleurs infinies gravées à jamais dans la mémoire collective d’une ville, d’une région, d’une nation. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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