Dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 mars, les militants du mouvement écologiste Extinction Rébellion ont saboté douze distributeurs automatiques de quatre banques différentes à Toulouse. Par ce geste, ils dénoncent le rôle des entreprises financières dans la crise climatique.
Nouvelle action coup de poing. Après avoir couvert de peinture rouge sang les vitrines d’une première banque à Toulouse, les militants du mouvement de lutte contre le dérèglement climatique Extinction Rébellion ont saboté une douzaine de distributeurs automatiques de billets dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 mars. Ces derniers appartiennent à quatre groupes financiers différents : BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole et la Banque Populaire – Caisse d’Épargne. Des pancartes, mentionnant “hors service”, ont été collées sur les écrans des automates.
https://twitter.com/xrToulouse/status/1509503867549102091
À travers ce geste, les activistes dénoncent le rôle de ces grandes banques dans la crise climatique actuelle. « Malgré leurs discours verts, [les banques] destinent 70 % de leurs financements énergétiques au pétrole, charbon et gaz de schiste. Au total, ces 41,5 milliards d’euros de financements noirs nous condamnent, selon les derniers rapports d’Oxfam à une trajectoire supérieure à 4°C », explique Extinction Rébellion sur son compte Twitter, avant de citer le dernier volet du rapport du GIEC qui estime que l’influence humaine ne fait qu’accélérer le réchauffement de la planète.
Dans un second temps, les militants écologistes de Toulouse pointent du doigt les pratiques bancaires de ces groupes financiers envers leurs clients. « Des millions de Français paient jusqu’à 50 euros par mois de ”petits frais bancaires”, qui, accumulés, représentent sept milliards d’euros dérobés chaque année. Euro après euro, les précaires subissent la dictature de l’argent qui renforce les inégalités », ajoutent-ils sur Twitter.
Suite à ces constats, Extinction Rébellion exige « une transparence totale de ces firmes quant à leurs investissements et les conséquences environnementales qu’ils engendrent ». Et notamment « la publication des émissions directes et indirectes de CO2 […] de leurs activités ».
Plus encore, les activistes demandent que les banques elles-mêmes participent activement à la lutte contre le réchauffement climatique, au titre de l’Accord de Paris, en commençant par « l’arrêt immédiat des financements et investissements dans les énergies fossiles en France ou à l’étranger ».
Enfin, les militants du mouvement réclament un plafonnement des frais bancaires à hauteur de 10 euros par mois et de 100 euros par an pour leurs clients.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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