Les magistrats seront en grève à Toulouse ce mardi 22 novembre. Ils exigent notamment « un plan de sauvetage de la Justice ».
Ils comptent bien se faire entendre. Les syndicats de magistrats ont déposé un préavis de grève pour ce mardi 22 novembre. Ils appellent les avocats et tous les professionnels de Justice à se joindre à cette journée d’action. Localement, elle se tiendra au siège de la cour d’appel de Toulouse.
« L’action va se décliner par la cessation de toutes les activités judiciaires dans toutes les juridictions du ressort de la cour, audiences comprises, entre 11h et 12h », indique l’Union syndicale de la magistrature. Les professionnels de Justice se rassembleront ensuite à 13h sur les marches du Palais de Justice « pour protester contre les mesurettes du Ministère et exiger un plan de sauvetage de la Justice ».
La date du 22 novembre n’a pas été choisie au hasard. Elle marque en effet l’anniversaire de la publication de la Tribune des « 3000 » dans le journal Le Monde. Dans cette dernière, un collectif, composé de 3000 juges et substituts et d’une centaine de greffiers, dénonçait l’approche « gestionnaire » de la justice.
Depuis, les syndicats de magistrats ne notent pas de réels changements. « Beaucoup d’annonces ont été faites par le Ministère, mais dans les juridictions, les professionnels ne voient pas à ce jour d’amélioration concrète de la situation. Quelques failles béantes ont été colmatées mais la réponse n’est pas proportionnée aux difficultés », estime l’Union syndicale de la magistrature.
Pour les syndicats de magistrats, « le travail des personnels de justice qui œuvrent à la paix sociale n’est pas suffisamment reconnu ». Ils estiment également que « l’objectif de travail de la Justice dans la dignité et la qualité est bien loin » et « la perte de sens du travail est plus que jamais présente ».
Les syndicats détaillent : « De nombreuses situations d’accident du travail graves, voire mortels, et de souffrance au travail sont signalées dans les juridictions mais le Ministère refuse de travailler de façon structurelle sur la question de la prévention des risques psychosociaux puisqu’il a rejeté à deux reprises la demande d’enquête nationale sur les risques psychosociaux dans la Justice ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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