Plusieurs responsables associatifs et élus se mobilisent en faveur d’une étude d’impact sur la fin des vols de nuit à l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
Il est trois heures du matin, un Airbus 320 perce le silence de la nuit pour se poser sur une des pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Le nombre de personnes impactées par ce genre de situation est passé de 8 500 en 2010 à 14 500 en 2020.
Le Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération de Toulouse (CCNAAT) a d’ailleurs lancé un appel pour l’étude d’impact du couvre-feu nocturne sur l’aéroport Toulouse-Blagnac. « Le terme “couvre-feu” est difficile à entendre à Toulouse, surtout depuis les confinements. Il existe pourtant à Nantes depuis minuit à six heures », note Jérôme Favrel, le responsable technique du CCNAAT.
« Nous pensons que l’intérêt sociétal compensera le coût économique d’un couvre-feu. Il y a peu de mouvements entre minuit et six heures. Mais il y a un coût sociétal pour les personnes réveillées en pleine nuit » note Jérôme Favrel. Avant le début de la pandémie liée à la Covid-19 et l’effondrement du trafic aérien qui a suivi, il y avait entre 6 000 et 8 000 mouvements d’avions nocturnes par an à Toulouse-Blagnac.
« Aujourd’hui, seules des mesures strictes et volontaristes peuvent permettre d’atteindre le nouvel engagement de l’État, le retour à moins de 8 500 personnes soumises à un bruit nocturne moyen annuel supérieur à 50 décibels. Faire l’impasse sur l’étude de “périodes nocturnes sans avions”, serait la garantie d’un nouvel échec et la démonstration de la totale partialité de la DIrection générale de l’aviation civile, d’ailleurs récemment dénoncée par le Conseil d’État », estime le CCNAAT dans un communiqué.
Une mobilisation est ainsi organisée vendredi 22 avril à partir de 12h30, devant la préfecture de la Haute-Garonne, sur la place Saint-Etienne à Toulouse. Elle est soutenue par plusieurs responsables associatifs et élus, dont des conseillers municipaux de Toulouse, comme Hélène Cabanes, Isabelle Hardy, Jamal El Arch, ou encore François Piquemal.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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