Retrouvée chez un habitant de Toulouse durant l’été 2021, l’oeuvre “L’Ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune” du peintre allemand Bernhard Strigel a rejoint son pendant, “L’Ange thuriféraire”, parmi les expositions du Louvre d’Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis.
Le chef-d’oeuvre “L’Ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune“, signé par le peintre allemand Bernhard Strigel (1460 – 1528) vient d’intégrer les collections du Louvre d’Abu Dhabi. Le tableau a rejoint son pendant, une oeuvre similaire qu’il complète, intitulée “L’Ange thuriféraire“, imaginée par le même créateur et exposée dans la capitale des Émirats arabes unis depuis 2009.
« Ces Anges thuriféraires faisaient partie d’un retable peint par le grand maître pour l’église Notre-Dame de Memmingen en 1520. L’ensemble avait été morcelé lors de la Réforme. À ce retable appartiennent aussi probablement les quatre panneaux des Soldats endormis, de même format, de même composition et de même essence, dont trois sont exposés à l’Alte Pinakothek de Munich et un à la York Art Gallery. Mais la partie centrale du retable demeure encore aujourd’hui un mystère… », explique les experts de la maison de ventes aux enchères toulousaine Artpaugée, à l’origine de la découverte de “L’Ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune“.
En effet, “L’Ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune” de Bernhard Strigel a été retrouvé chez un habitant de Toulouse par Pauline Maringe et Géraldine Martres, deux commissaires-priseurs de la maison Artpaugée, lors d’un inventaire réalisé au mois de juillet 2021. L’identité de ce particulier n’est toujours pas révélée.
À la suite de cette découverte, le tableau a été vendu aux enchères au mois de février 2022 à la Chapelle des Carmélites de Toulouse. Estimé entre 600 000 et 800 000 euros, il a finalement trouvé preneur pour 3 472 000 euros. L’acquéreur, resté anonyme jusqu’alors, est bel et bien le Louvre d’Abu Dhabi. Depuis, le panneau a été restauré, puis placé dans un cadre identique à celui de son pendant, “L’Ange thuriféraire“. Les deux oeuvres sont aujourd’hui exposées côte à côte, après plusieurs siècles de séparation.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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